Rome : le guide du touriste

Rome : le guide du touriste

Personne ne veut être un touriste. Non, vous préférez vous imaginer en tant que voyageur, nomade, visiteur… moi-même, quand j’écris mes articles, je vous encourage à sortir des sentiers battus, à ne surtout pas faire comme les touristes.

Oui mais voilà. Vous êtes un gros touriste. Et moi aussi. On ne porte peut être pas de chaussettes dans nos sandales mais oui, on veut voir les incontournables, oui, on veut goûter les spécialités, et oui, on veut marcher sur les sentiers mille fois piétinés, pourvu qu’ils mènent à Rome.

Et en soi, est-ce si négatif ? Je me souviens avoir lu, dans le brief d’un article que je devais écrire (de ceux que j’écris pour pouvoir m’acheter du parmesan à râper sur mes spaghettis), de ne pas utiliser de termes à connotation négative comme par exemple : touriste.

Donc on se déplace en masse pour faire tous les même trucs et prendre la même photo en même temps mais on veut le faire en ayant la sensation d’être un explorateur. Un aventurier. Bravant les gladiateurs et les vendeurs de bâton à selfie du Colisée pour se glisser, la vie sauve, dans la file d’attente. Ouf.

Alors j’ai envie de vous dire : assumons. Soyons touristes, ayons conscience de ce que nous sommes. Rien ne nous empêche d’avoir un état d’esprit ouvert, curieux et prêt à l’aventure tout en restant dans les sandales d’un bon gros touriste avide d’incontournables.

Bien. Maintenant, très chers touristes, écoutez bien. Ma longue expérience de touriste romaine (j’aimais tellement faire et refaire la même photo de la place Navone que je m’y suis installée deux ans) me permet de vous donner, à vous, touristes de la catégorie « Première fois à Rome » (vous ne savez pas la chance que vous avez), des conseils bien pratiques pour survivre dans cette jungle infernale de la ville éternelle. Accrochez-vous à vos tongs, on part à l’aventure.

L’article est illustré de photos de moi quand je vivais à Rome, drapée dans mon uniforme d’expat-touriste. Je veux pas me la jouer narcissique, c’est juste pour éviter d’afficher mes potes qui n’ont rien demandé à personne.

touriste rome
Sac à dos et lunettes de soleil en septembre 2014 sur la Piazza di Spagna

1 – Le touriste se lève le matin

Qu’il choisisse de se lever à l’aube ou à midi, le touriste se dit qu’il boirait bien un café au bar. Ça tombe bien, l’Italie est un pays où la colazione al bar est une sorte de rituel qui ouvre la journée. Le touriste se dirige alors gaiement vers la terrasse d’un bar du centre historique, tiens, avec vue sur le Panthéon, et commande un « Cappuccino », qu’il n’oublie pas de prononcer « Kapoutchino » pour faire local. Les boissons arrivent, le touriste est content. Et puis soudain : c’est le drame.

Elle est là. L’addition. Il conto.

15€ un cappucino et un croissant ? Mais c’est plus cher que la pizza d’hier soir au Trastevere !

Comment éviter de se faire plumer tous les matins ? Le touriste doit-il renoncer à son petit déj ? Vaut-il mieux commander une pizza qu’un cappucino ? Comment faire si on est allergique à la mozzarella avant 13h ?

Rassurez-vous. Chers touristes, ne tombez pas dans le piège de la terrasse des cafés romains. Prenez votre petit dej’ comme un italien : debout, au bar, au coude à coude avec un chauffeur de taxi et une étudiante en architecture. Incroyable sorcellerie, le même cappucino vous coûtera aux alentours d’un euro vingt.

Vous prendrez le temps de vous asseoir, longuement, pour votre déjeuner. Le slow-food, concept si cher aux italiens, n’a pas atteint le rituel du café.

Quelques adresses pour boire un bon café au comptoir en plein centre historique de Rome sans devoir appeler son banquier :

La Tazza d’Oro, à deux pas du Panthéon.

San Eustacchio est réputé mais je préfère celui d’en face, un anonyme café comme un autre, à côté de la merveilleuse église Saint Louis des Français (alerte toile du Caravage dans cette église).

Le café dans la gallerie Colonna.

N’importe quel lieu choisi au hasard, mais au comptoir.

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Le Portique d’Octavie sous la neige en 2011 + le petit chaperon rouge qui fait du tourisme

2 – Le touriste cherche la Chapelle Sixtine

Un peu vénère d’avoir payé son café le prix d’un restau, le touriste se met maintenant en quête de la Chapelle Sixtine. Comme tout le monde, il en a entendu parler, maintenant qu’il est sur place, il veut la voir.

Et il a bien raison. Son instinct le pousse vers le métro, ligne A, station Ottaviano, non loin du Vatican. Un peu de marche… et là, arrivé place Saint Pierre, le touriste est doublement stupéfait. Par la majestueuse beauté de la place, oui. Mais aussi par l’interminable file d’attente qui s’étire le long de ses flancs. Disneyland, mais sans les sensations fortes.

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La place Saint Pierre en fin de journée, fin décembre (avé le sapin)

Mais bon, le touriste se place dans la file, prend son mal en patience, en profite pour observer autour de lui ou converser avec les autres touristes qui attendent leur tour.

Il se peut même que finalement, il passe un moment sympa à attendre en discutant.

Il passe enfin les portiques de sécurité et que se passe-t-il ? Il entre dans la basilique !

Mais voilà : il a beau chercher, pas de Chapelle Sixtine, pas de fresque de Michel Ange, pas de Création d’Adam (tu sais, le fameux geste divin).

Mais-quoi-que-comment ?

Oui, cher touriste, moi aussi, la première fois, quand j’ai visité la Basilique Saint-Pierre (deux jours après mon installation), je n’ai pas compris. Je me suis sentie lésée. Il manquait un truc.

Et comme le touriste, et comme vous, j’ai découvert que la Chapelle Sixtine se trouve à l’intérieur des musées Vatican. Et que l’entrée coûte 14€. Et qu’il faut faire une autre file d’attente.

Les nerfs.

Comment faire ?

Pour éviter de payer :

Venir le dernier dimanche du mois, quand les musées sont gratuits. Bon du coup, on passe une bonne heure dans la file d’attente. Allez c’est pas si pire, c’est gratuit et la visite vaut carrément le coup.

Pour éviter d’attendre :

Acheter un billet coupe-file à un voyagiste sur internet. Du coup ça fait mal au porte-feuille.

touriste rome
C’est ici le Colisée ? Touriste en mars 2012 (Temple d’Hercule Vainqueur)

3 – Le touriste part à l’assaut du Colisée

Le touriste commence à en avoir sacrément marre de ce pays vraiment pas sérieux ou on vous arnaque dès le petit déj’ et où les chef-d’œuvre de la Renaissance sont cachés dans un labyrinthe urbain qui s’étend sur deux États ! Pour se calmer, il décide de partir à l’assaut du Colisée. Voilà un incontournable qui ne devrait pas se refuser à lui !

Il prend donc le métro, ligne A, avec changement à Termini ligne B direction Laurentina (ou c’était pas Rebibbia ?) et descend à la station Colosseo.

Bravo, aventurier urbain, tu as dompté l’animal féroce (les transports en commun), te voilà au pied d’un autre défi : la jungle des gladiateurs et des vendeurs à la sauvette ! Faufile-toi, touriste, travaille ton esquive, glisse tel un saumon au flanc de tes semblables, tu y es presque, l’entrée du Colisée est juste devant toi…

Et ça recommence. La. queue. de. huit. kilomètres. Aaaaaaaaargh.

Le touriste fait docilement la queue, sans comprendre pourquoi de nombreux autres touristes passent par le coupe-file. Il en a marre, et quand il arrive au guichet, c’est fermé et il est épuisé. Galère.

Comment faire ? La première fois que j’ai voulu visiter le Colisée, j’ai vu la file d’attente et je me suis découragée.

Je déteste attendre.

Alors je me suis dirigée vers l’entrée du Palatin, en pensant « Il y aura peut être moins de monde plus tard ». J’ai visité tranquillement le Palatin (cette petite merveille), et quand je suis sortie, je suis retournée au Colisée. La même foule.

Oui, mais le billet Palatin + Forums + Colisée est unique, vous pouvez maintenant passer dans la file réservée aux possesseurs du billet, doubler tout le monde, être un touriste heureux ! Youpi.

Touriste au Colisée, juin 2018

4 – Le touriste veut rentrer à son hôtel et essaie de prendre le bus

Quelle journée ! Le touriste est fatigué. Il est temps de prendre le bus pour se reposer à l’hôtel avant de sortir. Le touriste est naïf, il se rend à l’arrêt de bus et cherche les horaires.

Révélation n°1 : il n’y en a pas.

Le touriste se met alors en quête d’une carte du réseau pour savoir quelle ligne emprunter.

Révélation n°2 : il n’y en a pas.

Le touriste est un peu perdu, le nez en l’air, à lire les panneaux. Il finit par choisir une ligne, un peu au hasard, et il attend. Des plombes. Ça commence à être répétitif. Des bus passent, mais pas le sien. La nuit tombe. Le touriste ne sait plus quoi faire et part pour son hôtel à pied, épuisé.

Bon. A Rome, on apprend à être débrouillard. Pas d’horaires ? Pas grave ! Il faut apprendre à reconnaître les lignes fiables et celles à éviter. Les lignes qui sont des dizaines (30, 40, etc) sont régulières. Les lignes avec un X sont expresses et passent pour de vrai. Pour les autres… c’est inch’allah. On s’en remet à sa divinité préférée et on attend. Parfois en vain.

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Touriste Piazza Venezia, mars 2015 – Touriste Piazza Navona, mars 2012 (la météo romaine est assez aléatoire)(mon sourire niais, lui, est une valeur sûre)

Si vous avez internet sur votre téléphone en voyage, téléchargez l’indispensable app Muoversi a Roma qui prédit le passage des bus.

Je dis bien prédire, car tel le destin lu dans les cartes, les autobus romains savent nous surprendre.

Éviter à 100% cette galère est impossible, et le touriste n’est pas le seul à y être condamné : le romain aussi, et c’est en partie ce qui m’a fait quitter Rome.

touriste rome
Aperitivo en mars 2012 – Touriste repu, touriste heureux

5 – Le touriste sort boire un verre et ne comprend rien aux prix

Le touriste, après une douche revigorante à l’hôtel, décide de ne pas se laisser abattre et sort dans la nuit romaine. Bien décidé à rencontrer la faune nocturne, il se rend au Trastevere, un quartier dont on lui a dit du bien. Arrivé, Piazza Trilussa, il s’enfonce sans peur dans les ruelles bondées et choisit de s’installer dans un petit bar qui a l’air sympa.

Il commande un Spritz (car il sait que c’est typique) et là, il est de nouveau un peu perdu.

On lui demande de payer 8€ son cocktail.

On lui amène une assiette et des couverts alors qu’il n’a pas commandé à manger.

Il y a de la nourriture sur le bar, comme une tentation affolante.

Le touriste se rappelle encore du coup de Kapoutchino de ce matin, il ne sait plus quoi penser : est-ce qu’on essaie de l’arnaquer ?

Mais non, rassurez-vous ! On est juste en train de vous initier à l’une des habitudes les plus cool d’Italie, née à Milan et carrément démocratisée à Rome.

Vous êtes en train de prendre un aperitivo. Oui, vous payez votre Spritz le double. Mais oui, vous pouvez piocher à volonté dans ce buffet si tentant. A vous légumes grillés, pâtes froides, mini pizza, bruschette, etc…

Après une journée éreintante, c’est la moindre des récompenses pour l’aventurier urbain que vous êtes. Régalez-vous, goûtez à tout, vous pouvez en reprendre, c’est la fête !

La journée du touriste est finie. Mais demain, il sera un touriste informé, et il saura éviter quelques galères et files d’attentes. Pour compléter ce guide, mon cher touriste, je te conseille d’aller lire l’article de la Cocotte (une expat française à Rome et blogueuse) : les 10 erreurs que les touristes font à Rome !

Alors, quand vous voyagez, vous sentez vous touriste ? Vous assumez ou vous cherchez à vous distinguer des autres ? Quelles galères de touriste vous avez vécues en Italie ou durant vos voyages ? Si vous me suggérez une super galère romaine non-mentionnée, je pourrais peut-être mettre le guide à jour 🙂

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24 thoughts on “Rome : le guide du touriste”

  • Ahaha, j’ai bien ris ! Moi aussi je dis Kapoutchino… Mais je n’ai jamais revendiqué être autre chose qu’une touriste ! Je déteste la foule mais à Rome, cela n’a pas été si terrible que je le pensais.
    Le gros problème du Vatican, c’est vraiment la signalisation de mierda… Groumpf. Pour les bus, comme une grosse touriste, j’ai attendu… attendu… attendu… presque une heure, avant qu’il n’arrive ? Mais bon, c’est le genre de choses qui ne me dérange pas, j’ai le temps, je suis en vacances ! 🙂
    En tout cas, un article très chouette !

    • Merci Isa 🙂 évidemment c’est plein de second degré et qu’on aime croire qu’on est un aventurier ou qu’on s’assume touriste, le plus important pour moi c’est de voyager avec l’esprit ouvert ! Et dire Kapoutchino c’est parfait, si tu fait chanter le mot en le prononçant c’est 10/10 !

  • Hello, la basse saison au vatican je l’ai connue en janvier 2015 ! Je suis arrivée au vatican il était completement vide!!! Je suis rentrée comme dans une église! c’est le cas de le dire, j’étais etonnée. La fois suivante je suis allée en mars 2015 ! Une file énorme mais nous connaissions le garde, qui nous a fait passer devant tout le monde et ce gratuitement. LOL 😉 donc les problemes de files au vatican j’ai de la chance je n’ai pas encore connu cela!

    • Oui, c’est vrai que ça arrive qu’il n’y ai personne mais c’est assez difficile de le prévoir parce que même en hiver il y a toujours des occasions spéciales, des événements qui provoquent des déplacements de pèlerins… donc faut compter sur un coup de chance, éviter l’été, noël et Pâques !

  • Hihihi… Si je pouvais te mettre en commentaire une photo de moi en sac à dos, lunettes et appareil photo géant en main je le ferais avec plaisir ! Bref.
    comme Isa et malgré la famille italienne je dis aussi Kapoutchino par contre nous on n’a même pas essayé de rentrer au Vatican ( perdre une matinée dans une file d’attente sur 3 jours… Pas les nerfs !) et en fait on n’a même pas essayé de prendre le bus: On a tout fait à pied comme des nomades que nous sommes

    • Vous êtes de vrais baroudeurs 🙂
      Bon faudra revenir à Rome pour voir le Vatican et les 1000 merveilles de cette cité trésor (ça fait un peu commentaire de documentaire france 3 cette phrase, ça va pas du tout).

  • Je suis une touriste et je l’assume ! J’ai vraiment adoré ton article, tellement bien écrit que j’en suis jalouse !!
    Pas de grosse galère à Rome pour nous, mais bon on a limité les risques : on a tout fait à pied (sauf le trajet AR vers l’aéroport bien sûr. On a bien sûr fait une énoooorme queue pour entrer dans les musées du Vatican (on étaient prévenus qu’il fallait passer par là pour la Chapelle Sixtine), par contre, en voulant visiter la coupole de la basilique, nous voila…. dans la crypte devant le tombeau de Pean-Paul II. AAAAAh, c’est pour ça qu’il n’y avait pas tant de queue !!

    • Ahahaha ton commentaire me fait vraiment très plaisir et il me fait marrer ! La coupole du vatican j’avais fini par me décider à y aller et la queue est assez longue, mais ça vaut le coup, car la vue est dingue ! Ce que j’aime avec Rome c’est que ne pas avoir fait un truc c’est avoir une excuse pour y retourner, et vu le nombre d’activités possibles tu as toujours une bonne raison pour revenir 🙂
      je suis contente de ta remarque sur l’écriture car j’essaie de travailler mon style en ce moment pour qu’il soit plus empathique et plus engageant pour le lecteur. Ton commentaire me montre que ça commence à marcher !

  • Très rigolo! 🙂
    Nous adorons l’Italie (surtout moi, en fait! ;-)) et nous avons eu l’occasion de nous y rendre à plusieurs reprises… Mais à ce jour, nous avons toujours évité Rome. Non pas parce que c’est une ville touristique (j’ai osé faire un tour de gondole à Venise, donc j’assume assez bien les clichés!), mais pour l’aspect religieux je crois… J’ai toujours senti moins d’élan pour cette ville, mais ton billet me donne bien envie de la découvrir! 🙂

    • Oh mais Rome est tellement autre que religieuse… moi je vois dans les dômes ronds des églises un écho de ma poitrine gonflée de bonheur d’être en vie quand je me promène dans les rues au soleil couchant, un signe romantique, des seins dressés vers le ciel. La religion est partout à Rome mais elle n’est pas austère, elle fait partie du décor, installe son décor de magnificence pour donner plus de puissance aux émotions. C’est comme ça que je la ressens, et avant de m’installer à Rome j’avais les mêmes appréhensions que toi concernant cet aspect là e la ville.

  • Génial ton article, tu décris parfaitement ce qu’on peut ressentir une première fois à Rome et j’adore le ton ! C’est vrai que les transports en commun c’est vraiment la galère et j’hallucine toujours de voir que le dernier métro est si tôt en soirée… Pas l’idéal pour sortir le soir et les bus n’en parlons pas !

  • Haha génial cet article ! J’ai dû avoir de la chance, je n’ai pas vraiment fait la queue quand j’ai visité les monuments de Rome (bon OK je n’ai pas vu les musées du Vatican), et on a visité le forum avant le Colisée donc on a nargué les touristes qui faisaient la queue ! Bref, plein de bons conseils que je vais amener avec moi à Rome.

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