Rome est connue comme la ville aux sept collines. Liées à l’histoire de la ville et à la légende de sa création par Romulus et Rémus, i sette colli font partie intégrante du paysage romain. Pour s’orienter dans la ville, pour se promener, pour prendre de la hauteur… Chacune a son identité particulière, son style et son histoire. Dans cette nouvelle série d’articles, nous partons explorer les collines romaines les unes après les autres. Andiamo ?
Des sept collines, c’est l’Aventin qui est le plus au Sud de Rome. Bien que Romulus y ait enterré le corps de son frère Rémus, elle ne commence à être urbanisée qu’un siècle après la création de la ville. Durant l’antiquité romaine, la colline était régulièrement investie par la plèbe qui s’y retirait en signe de protestation.
Aujourd’hui, la colline continue de jouir de sa position un peu à part et retirée. Plusieurs monastères s’y sont installés, et les jardins luxuriants alternent avec les baraques cossues.
L’Aventin romantique
Sur le sommet de l’Aventin, plusieurs belles églises et leurs couvents se sont installés au calme. Du haut de ce perchoir naturel, la vue sur le Vatican est imprenable et le contact avec Dieu, certainement, facilité. Pour ne pas perdre de vue la basilique papale, les moines et les sœurs se promènent dans le jardin des orangers, qui s’ouvre sur une merveilleuse perspective vaticanesque.Le dimanche, ce sont les jeunes mariés qui s’emparent des lieux et c’est le défilé des couples pour choper la photo romantique avec San Pietro en retro scena.
Les autres jours de la semaine, les couples viennent s’entraîner au baiser langoureux sur fond de basilique, et les touristes de tous poils se bousculent entre les couples entrelacés.L’Aventin secretAprès être allé se pourlécher les amygdales ou se faire un selfie de circonstance, on peut voir en sortant du jardin des orangers une étrange file d’attente de touristes faisant la queue devant une porte qui ne s’ouvre pas. Bizarre autant qu’étrange ? Le premier de la file observe une drôle d’attitude : après avoir jeté un oeil indiscret au trou de serrure, il tente de façon saugrenue de le photographier.
Pourquoi tant de bizarrerie ? Pour le savoir, entez dans la file, patientez un peu et collez vous aussi votre œil au buco di Roma, la surprise vaut le détour.
Ce petit secret de l’Aventin vous permettra de visualiser 3 états différents en un seul coup d’œil. Je n’en dit pas plus !
L’Aventin de la véritéEblouis par l’extravagant secret découvert, laissez vous aller à déambuler en descente, le long des rues pentues de l’Aventin. Selon le bon vouloir du hasard, vous pourrez traverser un jardin planté de rosiers et déboucher sur le Circo Massimo, passer devant un hôtel de luxe brillamment illuminé et déboucher sur une pyramide, ou encore vous retrouver dans une ruelle piétonne pavée et arriver à Santa Maria in Cosmedin.
Ici, une autre sorte de file d’attente interminable : beaucoup d’asiatiques (mais pas que), surexités, attendent le moment de vérité. A l’autre bout, une ancienne plaque d’égout, alias La Bocca della Verita, attend depuis l’Antiquité de se refermer sur la main d’un menteur. Les touristes y plongent leur main en dégainant leur meilleur sourire, mais la bouche ne se ferme jamais, et chacun reçoit son absolution et sa photo.
En sautant la queue, on entre dans l’une des églises les plus insolites de Rome, Santa Maria in Cosmedin. Son style arabisant, ses fresques médiévales et l’austérité de ses murs qui contraste avec l’or de ses mosaïques en font un lieu étonnant et superbe. L’aventin : Comment s’y rendre : bus 23, 30 ; métro B Circo Massimo ou PiramideA voir : La Bocca della Verita, Santa Maria in Cosmedin, Le jardin des orangers, le buco di RomaLa plus belle heure : au crépuscule ou à l’heure de la sieste A bientôt pour un autre épisode des collines romaines !
Cette colline se prête bien à la flânerie…
Tout à fait ! Comme beaucoup d'endroits à Rome, décidément une ville de flâneries 🙂