Ce weekend, c’était la fête de la Vierge à Rome. Les illuminations de Noël sont accrochées dans les rues, le sapin est monté Piazza Venezia et au Colisée, les marchés de Noël battent leur plein, le lundi est férié, le Pape sort du Vatican pour bénir tout ce qui peut l’être… C’est traditionnellement, en Italie, le jour de faire le sapin, la crèche, et tout le tralala…
Tout ça, c’est pas trop mon délire, je dois l’avouer. Le marché de Noël de Cracovie m’avait bien fait rêver il y a trois ans, celui de Rome, qui se tient sur la Piazza Navona, ressemble plus à une fête foraine qu’à l’atelier magique du père Noël. Les stands de tir à la carabine sont d’ailleurs les seuls à s’être installés cette année. On a déjà vu plus Christmas Spirit.
Alors si le soleil m’a fait sortir de chez moi, ça n’est pas pour embarquer sur le traîneau en plastique de l’un des pères noëls inquiétants aux barbes made in China qui arpentent les rues en quête de photos.
Après être passée au Colisée et sur les forums impériaux où j’ai fait une indigestion de chants-de-noël mélangés à de la pseudo-musique-indienne (c’est un peu la guerre du bruit le dimanche), j’ai décidé de rentrer chez moi à pied en longeant les berges du Tibre.
Contrairement à la Seine, le Tibre est un fleuve assez sauvage, aux berges luxuriantes où pousse une végétation envahissante. Si l’une des deux rives est aménagée en piste cyclable, l’autre reste assez destroy, avec ses vieux pavés sortis de leurs gonds.
J’ai choisi la rive destroy ; plus calme, personne n’y fait son jogging, et surtout, baignée de soleil. Avec les feuilles mortes de l’automne, on se croirait plongé en pleine campagne, alors que quelques mètres au-dessus de nos têtes passent voitures et autobus.
La balade permet de traverser la ville en ayant l’impression d’en être sorti. Trastevere d’un côté, centre historique de l’autre, un peu plus loin, l’île Tibérine et le Ponte Rotto… enfin, en continuant de descendre, on devine l’Aventin et les pins parasols qui poussent un peu partout. Pour finir, on arrive au Testaccio. Vers le gazomètre, les berges deviennent très très sales, et de petits bidonvilles s’y sont installés. C’est malheureusement l’un des visages de Rome, où beaucoup de gens sont à la rue.
Le Tibre fait des vagues |
Isola Tiberina |
Le terrain devient de moins en moins praticable. |
vues à travers les lunettes de soleil, les feuilles des arbres sont encore plus belles. |
Bientôt enlisés |
Fin du parcours, j’arrive au gazomètre |