En cette fin d’année, je ressens le besoin de respirer, de penser aux choses positives. Souvent, j’ai l’impression que la vie est une grosse machine qui m’entraine, pas le temps de penser, il faut suivre le rythme. Alors aujourd’hui je m’offre le luxe de mettre sur pause, de regarder autour de moi et de dresser la liste des petits bonheurs qui font la saveur de la vie à Venise.
Une sorte de bilan sous une forme nouvelle, encore, après avoir raconté mes premières impressions dans deux articles :
Comme Philippe Delerm et sa première gorgée de bière, concentrons-nous sur ces minuscules plaisirs qui font le charme de la vie à Venise.
Une question qui revient souvent à propos de Venise, c’est ce que pensent / font / disent les vrais vénitiens, les gens qui vivent sur place. Alors rétablissons un peu les choses, si Venise est hors-norme, la vie y prend des mesures quotidiennes tout à fait banales. Dans un cadre à couper le souffle. En voici quelques exemples.
Qui sait, peut être que ces petits bonheurs vous aideront à découvrir Venise lors de votre visite ?
Mes petits bonheurs vénitiens
- Traverser le pont des Tre Archi, à toute heure du jour.
C’est Venise qui se finit, c’est la lumière de l’aube sur le rio, c’est le noir d’encre de la nuit percée d’étoiles, quand je suis au sommet de ce pont, le temps marque toujours un battement plus fort. C’est beau. Qu’il dure une seconde ou 10 minutes, c’est toujours un moment d’émerveillement.
- Prendre mon petit déjeuner au bar, regarder passer les barques
Je vous en ai déjà parlé, en Italie, prendre son petit déjeuner au comptoir, debout, un croissant à la main, c’est la base. Quand mes journées de travail commencent trop tôt à mon goût, j’aime partir un quart d’heure en avance pour prendre le temps de me poser au comptoir avec un macchiatone et une brioche au miel.
Oui, dans le nord de l’Italie, on ne dit pas croissant, ni cornetto, mais brioche… alors qu’on parle bien de cette pâtisserie en forme de demi lune ! Et le macchiatone, késaco ? Une sorte de cappuccino un poil plus petit, dont je n’ai entendu le nom qu’en Vénétie. A Venise, depuis le comptoir de nombreux bars, on trouve aussi le temps de regarder passer les barques chargées de marchandises qui font leurs livraisons matinales.
Mon adresse : j’ai mes habitudes chez MQ 10, le long du rio di Cannaregio. Si vous avez le temps, la terrasse est généralement au soleil toute la matinée et les sandwich très bons.
- Admirer le coucher du soleil sur la Baia del Re
Ah, les tramonti vénitiens. Rien que pour eux, je sais que quitter Venise sera douloureux. Le plus souvent, c’est non-loin de chez moi que je tombe sur les couchers de soleils les plus fous, le long de la Fondamenta Sacca San Girolamo. La vue s’étend jusqu’aux Dolomites, l’hiver, leur blancheur de neige contraste avec le rouge intense et l’eau d’un bleu électrique démultiplie la scène. C’est beau, c’est délirant comme c’est beau.
- Arpenter la Fondamenta della Misericordia dans le soleil du matin
Elle porte en réalité de nombreux noms différents, mais par commodité on l’appelle « La Misericordia ». Cette longue Fondamenta, ou plutôt cette succession de Fondamente, longue de deux kilomètres, taille le sestier de Cannaregio. Pour rejoindre le centre de Venise, je l’emprunte souvent car je sais que c’est l’assurance de tracer droit en plein soleil à -presque- toutes les heures du jour. A l’abri du vent, il y règnerait un micro-climat qui rend la zone idéale aussi pour l’aperitivo, et pour prendre ses premiers coups de soleil au printemps.
- Monter sur le toit du Fondaco dei Tedeschi
C’est le meilleur plan gratuit de Venise. Le toit de cet ancien entrepôt de marchand reconverti en coeur du luxe le plus effréné est accessible à tous, gratuitement. Il suffit de grimper les étages, de traverser la soupente, de passer une volée de marches et voilà que le Grand Canal s’étale sous nos yeux. A toutes les heures du jour, seule ou avec des amis, c’est une pause contemplation que j’aime bien. J’attends encore de tomber sur un coucher de soleil vu de la terrasse, mais ça viendra.
- Aller faire le marché à Santa Marta
Le marché du Rialto est beau, grand et bien fourni mais franchement, je ne dois pas avoir l’air assez locale car je m’y fais toujours arnaquer. On me refile les fruits trop mûrs presque bons pour la poubelle et je n’y connais rien en poissons, impossible de distinguer le frais du déjà vieux. Bref, je suis un pigeon idéal pour les marchands peu consciencieux.
Pour éviter les arnaques (et la foule), j’aime mieux aller, le lundi matin, au marché de Santa Marta. Un petit voyage en vaporetto et dix minutes plus tard, je suis sur ce marché minuscule où moins d’une dizaine de stands vendent les produits de la région. Touriste, ne pense pas trouver un lieu particulièrement intéressant, il s’agit tout simplement d’un marché normal avec des prix normaux dans un quartier… normal !
Le truc en plus, c’est qu’on y trouve un fleuriste aux tarifs imbattables à qui j’achète toute mes plantes. Qui a dit que Venise n’était qu’une ville musée ?
- De l’art, partout, tout le temps
La Biennale, les galeries, les expositions temporaires, les événements plus ou moins officiels… si le tourisme fait tourner la machine économique de Venise, l’art en fait battre le cœur. Le nombre d’événements culturels, rapporté au nombre d’habitants, est ahurissant. Il y a toujours un truc à faire, à voir, un concert, un vernissage, une conférence, un événement auquel courir. Venise semble le confortable cocon d’une ville moyenne, avec la programmation culturelle d’une métropole.
Quelques uns des lieux que j’aime bien fréquenter : l’Alliance Française chaque vendredi soir pour ses lectures, concerts, conférences, l’Osteria da Filo (la Popa) pour ses concerts ou soirées théâtre, La Vida pour ses conférences et rencontres (mais les lieux sont sur la sellette et occupés en résistance à leur vente à un privé par la région), le Morion pour ses concerts, Punto Croce pour ses vernissages/concerts hors-normes, Palazetto Bru Zane qui m’a fait découvrir la musique romantique française, et un nombre incalculables d’autres lieux, éphémères ou non, ou je n’ai pas encore eu l’opportunité d’aller.
- Entendre les échos de chants ou de concerts
Un bonheur tout vénitien : le silence. Pas de voitures, pas de moteurs. Certes, les barques et les cris des gondoliers ivres créent parfois la cacophonie. Mais on s’échappe très facilement du bruit à Venise. La musique s’y fait discrète, les bars ne cassent pas les oreilles du voisinage. C’est comme ça que le son d’une clarinette, d’un violon ou les voix des religieuses chantant la messe réussissent à lancer leur faibles échos au delà des murs des églises, des maisons ou du conservatoire. Le promeneur chanceux pourra profiter de la poésie de ces échos mariés à la grande beauté de Venise.
- Souffler sur le Campo Santi Giovani e Paolo
Une façade qui s’agrandit en perspective dentellée de marbre, l’autre sévère de brique, c’est le campo Santi Giovani e Paolo. Le long du rio, les enfants jouent au foot et de temps à autres, une gondole passe et leur renvoie leur ballon perdu sur les eaux. Les parents discutent, les portes de Rosa Salva, célèbre pâtisserie vénitienne, battent au rythme régulier des gourmands. Les tombes des grands hommes encadrent les cages de foot, les enfants escaladent les pierres séculaires. J’arrive, un peu essoufflée, dans mon interclasse vénitienne qui n’est qu’une grande promenade au pas rapide, mais avant de retourner à mon rôle de prof de français je m’arrête pour contempler la vie de Venise.
Quand on me demande où sont les vénitiens, où bat le coeur de la ville, je pense souvent à ce campo en milieu d’après-midi, aux jeux des enfants et aux trottinettes qui s’y agitent. Si vous avez l’impression qu’il n’y a pas de vie à Venise, tentez l’expérience, arrêtez vous, observez. Entre l’hôpital, l’église et l’école, il y a tout un monde qui vaque à ses occupations.
- Chiner sur les mercatini
Venise, comme Rome, est pleine de petits « mercatini », ces marchés aux puces temporaires. Le lieu où je suis sûre de trouver un pull en laine ou en cachemire ayant appartenu à une vieille bourgeoise pour 1 ou 2 €. C’est aussi là qu’on déniche des bodys en dentelle, des chaussures en cuir d’une autre époque ou de riches bijoux en verre de Murano (plus chers, ceux-là). Généralement, on tombe dessus par hasard, en flânant ou en allant au boulot. Encore une surprise : à Venise, il n’y a pas que des magasins de luxe ou des grandes chaînes internationales ! Idéal aussi pour trouver les fringues les plus absurdes à porter pour Carnaval.
Mes mercatini préférés : à San Giobbe, au pied du pont des Tre Archi ; à l’intérieur du Campanile di Santi Apostoli ; sur le Campo Santa Maria Formosa ; à Castello à San Martino ; sur le Campo Santo Stefano ; à l’intérieur de l’église Santi Giovanni e Paolo. Dates et heures impossibles à repérer sur internet, c’est le petit bonheur qui fait l’acheteur !
- Emmener mes amis en visite faire une balade à Castello
Depuis que je vis à Venise, j’ai souvent de la visite. Amis, amis d’amis, famille, vieilles connaissances, parfois même des contacts twitter de passage… c’est l’un des avantages de vivre dans une ville aussi touristique. Régulièrement, je m’improvise guide touristique et en profite pour découvrir aussi les quartiers de « ma » ville. Dans ce genre d’occasions, j’aime emener mes visiteurs à Castello, un sestier de Venise assez isolé. Loin de tout, on n’y va pas à moins d’y vivre ou d’y travailler, ce qui n’est pas mon cas. Le prétexte est donc idéal pour aller s’y balader.
On commence par s’enfoncer dans ses ruelles en partant du Campo Santi Giovanni e Paolo pour arriver jusqu’à la via Garibaldi, le seul large boulevard de Venise d’où partent les jardins. Une incursion nous porte sur l’île de San Pietro in Castello, reliée à Venise par trois ponts. Pour que la balade soit parfaite, on termine par un goûter dans la serre Liberty transformée en bar. Un dimanche vénitien parfait.
- Traverser le pont de l’Accademia
Il y a des traversées de ponts qui ne sont pas anodines à Venise. On pourrait croire qu’en franchir une trentaine par jour (j’ai compté) rende l’exercice un peu banal. Pourtant, il est des ponts qui ne me laisseront jamais indifférente. Leur ascension rapide est comme une inspiration profonde, arrivé au sommet, les poumons se vident d’air, le regard s’éparpille, ne sachant pas sur quoi se fixer. Sur le pont de l’Accademia, les rondeurs des dômes de l’église de la Salute accrochent mes yeux. L’instant d’après, ils se laissent emporter par la ligne de fuite du Canal Grande qui vient finir dans la lagune, pour une rêverie de quelques secondes ou de plusieurs minutes.
Le pont de l’Accademia a ce pouvoir magique de marquer une pause dans le défilement des secondes, comme si ma montre sautait un battement pour m’accorder un instant de contemplation.
- Prendre le vaporetto sur le Canal Grande, la nuit
Les guides touristiques vous le diront : si vous ne devez prendre qu’un seul billet de vaporetto à Venise, débrouillez-vous pour emprunter la ligne 2 de nuit, pour admirer les palais du Grand Canal. En plein hiver, par un froid glacial, un casque vissé sur les oreilles, j’ai l’impression d’avoir pris des substances hallucinogènes. Ma rétine est frappée des éclats blancs des ponts, des lumières chaudes des palais, des images de plafonds luxueux interfèrent à travers les larges fenêtres, les reflets vacillent sur l’eau noire. Les premières semaines après mon arrivée à Venise, je rêvais souvent que ces lourds palais se mettaient à danser sur les flots, absorbés par des eaux aussi noires et brillantes que les gondoles. Venise frappe lourdement l’imagination, surtout ses ambiguïtés nocturnes.
Billet de vaporetto : 7,50€ la course simple, 20€ le pass journée (oui, ça pique).
Mon morceau préféré pour parcourir le Grand Canal : Follia de Vivaldi (on fait dans le local).
- Boire l’aperitivo sur une barque amarrée
Quand je vivais à Rome, je pensais souvent à combien ma vie serait plus simple si j’avais un scooter. A Venise, c’est d’une barque, d’un kayak ou d’un pédalo que je rêve. Pouvoir aller au travail en filant sur l’eau serait bien agréable, mais posséder une barque, c’est surtout l’assurance d’accéder à des lieux réservés, aux îles abandonnées de la lagune, aux bandes de sable où l’on raconte que poussent des plantes endémiques. C’est aussi le pouvoir de s’amarrer au petit bonheur la chance, de commander un Spritz au bar et de le boire confortablement assis dans sa barque. Dans une ville où les places assises sont rares, le pied total.
Vu qu’acheter une barque (ou un kayak) n’est pas vraiment au programme, j’ai mon truc pour compenser. Le long de la Fondamenta della Misericordia (encore elle), la barque du Timon attend les buveurs pour l’aperitivo. Une assiette de cicchetti, un bon verre de Spritz ou de vin à déguster assis en tailleur sur le pont de la large barque en bois, plus ou moins haute selon la marée, c’est le meilleur moyen de commencer une douce soirée printanière à Venise…
- Chercher des reflets dans les flaques d’eau
Oui, le soleil rend Venise brillante, colorée et joyeuse. Mais j’aime autant son visage tempestueux, grondeur, et ses retours à la normale. Après l’orage, quand la marée se retire ou que la pluie cesse, Venise s’admire du sol jusqu’au ciel, les fondamente se remplissent d’éclats de beauté, les flaques se font miroir. Le jeu pour le promeneur est alors de trouver les angles ou admirer les palais dupliqués en reflets lisses ou distordus.
Je pourrais continuer à l’infini cette liste des petits bonheurs vénitiens. Ici, plus l’on s’enfonce dans la contemplation, plus les émotions sont riches. On pourrait parler du vol des goélands, des canards qui flottent sur les canaux, de la lumière à travers un verre de Spritz, du parfum des fleurs de magnolia au printemps non loin du campo Santo Stefano, du campo della Fava, caché au cœur de Venise, et de mille autres détails.
Venise c’est à la fois un infini, une ville qui me dépasse, où je me sens minuscule dans un univers gigantesque dominé par les étoiles et les cimes des Dolomites, mais aussi une ville ou la plus petite inscription, le moindre reflet peut devenir sujet d’une rêverie, d’un sourire ou d’une contemplation.
Alors je laisse au lecteur le soin d’aller chercher ses propres petits bonheurs vénitiens.
Explorez l’infiniment petit, appréciez Venise sur une échelle du grain de sable à l’infini.
Et si vous le voulez, partagez à votre tour vos petits bonheurs vénitiens dans les commentaires.
Mais cet article : <3 !
bonnes vacances 🙂
Oh merci bonnes vacances à toi aussi, si tu en prends !
mais comment j’ai hâte d’y être moi maintenant
Tu vas kiffer !!!
Cet article est merveilleux. C’est super dur de pas prendre des billets pour partir la tout de suite redecouvrir Venise à travers tes yeux.
De manière générale certains de tes petits bonheurs me rappellent juste ces émotions qu’on ne ressent qu’en Italie, Pays que je trouve bizarrement propice à la contemplation.
Bravo encore ! !
Oooh que oui. Moi c’est les dômes des églises, ça me touche toujours, ça et la lumière
Waouh, ton article est incroyable. Tu m’as donné envie de partir tout de suite !
En Italie, j’ai fait un roadtrip en Toscane pendant un mois. Mais je n’ai pas fait Venise. Un jour j’espère, parce que cette ville m’a l’air tout bonnement magnifique !
A bientôt j’espère !
Camille
Waaah, un mois en Toscane, le pied. J’adore cette approche lente, l’Italie est un pays qui s’y prête particulièrement. Venise je te le souhaite un jour ! Merci pour ton commentaire
Quel joli billet, qui tombe à pic! Nous partons pour Venise le 30 décembre! Trop hâte!
Joyeuses fêtes,
Virginie
Ah ravie de pouvoir inspirer ton séjour alors ✨
Bonnes fêtes aussi
Cet article sort pile au moment où je commence à écrire le mien sur ma visite de Venise en Novembre et me ramène à cette ville mythique le temps d’une lecture !
Fais moi signe sur twitter quand il sera prêt je viendrais te lire volontiers ! Merci pour ton commentaire
très bien écrit ce qu’on peut apprécier à Venise quand on sait prendre son temps
Prendre son temps est en effet le point essentiel pour ne contemplation réussie, c’est vrai ! Merci pour ce commentaire très agréable 🙂
Merci pour ces impressions partagées et rencontrées au hasard des errances vénitiennes avec ce rythme si particulier!
Venise est une vraie offrande pour redonner vie à tous nos sens; le regard, happé par un vol de gabbiani ou le pas d’un passant inconnu, le nez souvent en l’air, à l’affut tranquille d’une image retrouvée, un tramonto éclatant ou une nebbia silencieuse; le son frémissant ponctué des légers clapotis de l’eau, le parlé des vénitiens si particulier que j’aime à décoder, le cri des enfants qui s’amusent à dessiner à la craie d’invraissemblables marelles, sans oublier les cloches du matin et du soir; le toucher serait celui de la pierre d’Istrie sculptée,que je caresse à chaque fois qu’elle me parle,celui du bois d’une forcole, si douce après avoir été méticuleusement polie; l’odorat s’enivre de l’effluve de l’eau de la lagune, premier signal d’accueil olfactif de la Cité, du parfum doucâtre d’une glycine au printemps, ou d’un jasmin étoilé plus tard dans la saison, et le goût serait à partager entre un prosecco pétillant ou quelques baccàla mantecato ou spaghetti vongole…
Quelques sensations échangées, qui ne seront pas les seules, en mémoire de mes nombreux passages dans cet univers qui me touche à toute heure de la journée, ailleurs…une vraie et fidèle Amie que Venessia!!!!
Quelle belle vision de Venise à travers les 5 sens… il manque l’ouïe dans mon article, j’adore aussi ces moments où les cloches renforcent la magie. Merci pour vos mots si beaux !
Au bout d’une cinquantaine de séjours à Venezia, de 10 jours à un mois, mes amis me demandent pourquoi je n’y vis pas . Oui, parfois je me le demande aussi. Mais rêver de Venise, préparer son voyage, souffrir de devoir repartir et penser déjà à son prochain retour, c’est magique. Tous les lieux que vous décrivez sont aussi mes lieux de prédilection, mais je vais en rajouter au moins un que j’´affectionne particulièrement : le campo San Giacomo del Orto. S’y trouver en fin d’après-Midi quand les enfants sortent de l’école et jouent pendant que leurs mères papotent et que les anciens se racontent sur les bancs, c’est un moment de pur bonheur ! Et il y en a encore tant d’autres… merci de nous faire partager cet amour de la Venise quotidienne, celle qui me fait revenir encore et encore, les clefs d’un appartement dans ma poche pour mieux me sentir chez moi. J’aurai grand plaisir à vous rencontrer sur la Fondamenta della Misericordia, peut-être ! Joyeuses fêtes de fin d’année.
Gabriella
Merci Gabriella ! En effet, le Campo San Giacomo dell’Orio fait partie de ces lieux de Venise où l’on sent vivre la ville. Je comprends votre amour de Venise !!
Je pars à Venise la semaine prochaine du coup je flane sur les blogs pour trouver des conseils.. Mais ton article ! J’ai cru, le temps d’un instant que j’y étais déjà !
Merci beaucoup pour ces petits plaisirs, je ne manquerai pas d’ouvrir les yeux 🙂
Belle journée !
Oh merci pour ce gentil commentaire ! J’espère que Venise saura vous séduire et que vous aurez le temps d’en apprécier les détails. Bon voyage ! N’hésitez pas à revenir par ici au retour pour me dire quels petits bonheurs vous aurez trouvés 🙂
Ca y est, tu m’as convaincue, je viens vivre à Venise avec toi 😉 un bel article sensible et joliment illustré !
bonjour,
départ le 28 décembre pour 5 jours ! en attendant je me promène dans les blogs…
En lisant le vôtre,textes, photos, atmosphère, j’y étais presque; merci beaucoup pour ce partage.
MErci Marie Elise et très bon séjour !
A long time ago, j’ai vécu pendant 4 ans à Venezia..Ce furent les plus belles années de ma vie.Depuis, je ne cesse d’y retourner, et mon bonheur consiste à la respirer dès mon arrivée..
C’est une belle histoire Michèle !
Et aussi
taper la discut’ avec les chats du jardin de l’hôpital (Scuola Grande San Marco sur le Campo San Giovanni et Paolo)
attendre un enterrement en route pour San Michele sur les Fondamente Nove
écouter le frottement des bricole et des cordages neufs là où sont amarrés les vaporetti de l’ACTV (toujours sur les FN)
jouir du bruit de l’eau dans le petit bassin qui donne sur un canal dessiné par Carlo Scarpa dans le palais Querini Stampalia
et …
et…
et…
Cette liste pourrait continuer à l’infini… merci Martine !