Vous voilà arrivés en Italie, plus précisément à Florence, une ville qui vous a fait rêver depuis plusieurs semaines sur Instagram, Pinterest ou Facebook. Trop nombreux sont vos amis qui ont posté un selfie devant la fameuse cathédrale Santa Maria del Fiore. Vous n’en pouvez plus de voir et revoir le Ponte Vecchio sous tous les angles, le David de Michel-Ange sous toutes les coutures…
Mais cette fois, c’est votre tour ! Vous voilà à Florence et vous êtes bien décidé à vous distinguer des autres voyageurs qui envahissent massivement la ville.
Comment ?
En brillant par votre culture, pardi !
Mais vous ne savez rien sur la ville…
Pas de problème, je vous emmène aujourd’hui dans une visite virtuelle de Florence qui fera de vous le trublion du groupe et vous permettra de régaler vos amis d’anecdotes croustillantes…
Le Matin – promenade sur le fameux Ponte Vecchio
Le Ponte Vecchio, c’est l’image d’Épinal de Florence, la pure carte postale. Romantique à souhait avec ses petites maisons colorées, il attire comme un aimant les grappes de touristes. Dernier vestige d’un époque où les ponts de Florence étaient couverts de boutiques, le Ponte Vecchio exalte une atmosphère classe et luxueuse avec ses magasins d’or et de bijoux.
Les maisons colorées qui font la célébrité du pont |
La vue depuis le Ponte Vecchio |
Tout ce qu’il faut pour briller… de mille feux cette fois-ci ! |
Anecdote : cette douce ambiance bling bling est due à la finesse du nez des représentants de la famille Médicis, qui devaient emprunter le pont pour se rendre à la Galerie des Offices. Les odeurs des bouchers et des tripiers originellement installés dans les boutiques du pont étaient fastidieuses pour les narines de Ferdinand Ier de Médicis qui ordonna en 1593 que l’on change le corps de métier présent sur le pont. C’est ainsi que les orfèvres et autres bijoutiers prirent la place des artisans de la viande.
Midi – d’une tripe à l’autre, la gastronomie florentine
Ah, qu’est ce qu’on mange bien en Italie… les pizzas, les pâtes, les pizzas… Stop arrêtez tout de suite vos histoires. La cuisine italienne est extrêmement variée et chaque région réserve des surprises aux voyageurs. Florence nous en prépare une bien particulière : le lampredotto ! Il s’agit là de l’un des quatre estomacs de la vache, cuisiné avec des tomates et des oignons et servi dans un sandwich ou accompagné de légumes, généralement des blettes.
Photo by Judywitts |
Anecdote : Prenez l’air de quelqu’un qui est au courant des choses pour raconter cette anecdote délivrée par notre restaurateur : les florentins ne mangeraient du lampredotto que lorsqu’ils veulent mettre mal à l’aise leurs amis ou parents qui viennent d’une autre ville. Car devant un estomac de veau, on est nombreux à faire la grimace… alors que les florentins, habitués, plantent la dent dans leur sandwich sous l’œil effaré de l’étranger. Quels frimeurs !
Une adresse pour y goûter à vraiment pas cher : Club del Gusto, via de’ Neri 50. Pas forcément hyper fin mais on y mange et boit (beaucoup) pour 7€ par personne. Sinon, des stands en vendant façon street food sur les places de la ville.
Après midi : ivre comme un ouvrier Florentin
Le chef d’œuvre de Florence, la visite ultime qu’aucun touriste qui se respecte ne saurait rater, c’est bien la Coupole de Bruneleschi. Bruné qui ? Prononcez Brounéléski (promis, il n’est pas polonais), du nom d’un grand maître qui a révolutionné l’architecture durant la Renaissance, notamment en construisant la coupole de la cathédrale Santa Maria del Fiore. Aujourd’hui encore, les ingénieurs et mathématiciens modernes se demandent comment l’édifice tient debout.
L’anecdote : Si Bruneleschi est un génie de l’architecture, il n’aurait rien pu faire sans les petites mains des ouvriers qui ont mis au jour l’édifice. Oui mais ces ouvriers avaient un certain penchant pour la boisson, et à une certaine altitude… sous le soleil… beaucoup d’entre eux faisaient des chutes mortelles. En homme d’affaire avisé et pragmatique, Bruneleschi décide alors de baisser leur ration journalière de pinard, et aussi leur salaire, tiens.
C’est la révolte chez les ouvriers. Quoi, on se crève à construire des chefs d’œuvres, et on aurait plus droit à son litron ?! C’est un scandale. Bruneleschi, agacé, fout tout ce petit monde à la porte et décide d’embaucher des Vénitiens, une main d’œuvre immigrée bon marché qui se la ferme (et boit moins, étrangement). Cette ultime manœuvre fait cogiter les florentins, qui finissent par accepter de reprendre le boulot, avec un salaire et une ration de vin réduites.
On est quand même contents d’avoir inventé le droit du travail.
Visiter le Dôme : 10€ tarif unique, billet couplé Coupole, Campanile, Baptistère et la crypte et le Musée. Infos en italien/anglais ici.
Le soir, on se calme
La journée se termine tranquillement, vous avez bourré le crâne de vos compagnons de voyage de votre science, vous voilà élu encyclopédie du groupe, détendez-vous en savourant les vins toscans… en silence.
Comme les ouvriers florentins, appréciez la bonté du rouge de Toscane… vendu en maxi bouteilles ! |
Avec des blattes ? Des cafards donc ?
Avec des blettes ça serait encore meilleur non ? 🙂
Hahaha oui c'est une erreur ! Si on vous le sers avec des cafards fuyez… merci de l'avoir souligné. Je pense qu'on est nombreux à faire la faute car hier soir j'ai eu un doute et j'ai googlé "blatte + légume" et j'ai trouvé le blog de Guillaume Long, je me suis dit "c'est bon", mais en fait, après vérification, non ! Au moins ton commentaire m'aura fait rire 🙂
J'ignorais cette anecdote sur les ouvriers du duomo.. C'est toujours sympa de prendre connaissance de ce genre de petite histoire…
Ravie d'avoir pu faire découvrir de nouvelles choses !
L'histoire des ouvriers m'a été racontée par un ami architecte qui fait sa thèse sur le sujet.
Je aime vraiment cet endroit, un endroit me donne un sentiment de paix
J’aime cet endroit et j’espère qu’un jour viendra ici
Ciao Lucie,
Ah Florence, mon premier voyage en Italie, pourquoi Florence plutôt que Rome ? Et bien à cause ou grâce à mon professeur d’histoire qui adorait cette ville et qui m’a donné l’envie d’aller l’à voir de plus près…. Arrivée en train, sortir de la gare, et avoir se sentiment étrange et bizarre d’être rentrée à la maison. Visiter, visiter encore et encore, voir tout se dont on avait parlé au cours, mais aussi se « perdre » et découvrir d’autres choses. J’ai adoré les jardins de Boboli. La place du Belvédère, le soir au coucher du soleil, assis à la terrasse avec un Spritz, juste top. Prendre l’apéritivo, rentrer à l’hôtel, voir que dans le bar d’en-face on s’amuse, redescendre et faire la « java » avec les locaux….. Aaahhhh Florence.
Aaaah l’Italie ! Tu retranscris bien l’ambiance, j’adore, j’ai l’impression d’y être !
Super tes anecdotes ainsi que tes photos ! Je suis allée à Florence plusieurs fois et j’ai tellement envie d’y retourner ! Merci pour cet article !
Grazie Marine !