Vous ne le connaissez pas et pourtant vous avez forcément déjà vu une de ses œuvres…
L’exposition ESCHER, en ce moment sur les murs du cloître du Bramante à Rome, interpelle son visiteur. En effet, le nom du dessinateur hollandais m’est complètement inconnu. Jamais vu ses dessins. A moins que… au fil de l’exposition, une sensation de déjà vu s’installe. Les dessins que je vois ne me sont pas complètement inconnus, ils font revenir des souvenirs diffus, d’autres dessins ou d’autres lieux… Car la renommé du trait à dépassé la renommé du nom. L’artiste, fasciné par les illusions d’optiques et par les images qui jouent sur la répétition et l’infini, a inspiré de nombreux dessinateurs et designers, imitées voire copiées, ses œuvres obsédantes se sont installées dans l’imaginaire collectif.
Metamorphosis I, 1932
Comme de nombreux artistes avant lui, Escher parcourt l’Italie et part sur les traces du Grand Tour. Ses voyages le portent à Sienne, à Rome (villes où il a également habité), mais aussi en Calabre, dans les Abruzzes ou en Sicile. Là, il s’applique à dessiner les formes blanches et géométriques des maisons des petits villages méridionaux, qui deviendront plus tard les éléments d’une métamorphose monumentale (cliquez sur le lien pour voir l’image, le tableau mesurant plusieurs mètres de long impossible de l’afficher ici).
Porta Maria dell’Ospedalle, Ravello, 1932
Fara San Martino, Abruzzo 1928
San Michele dei Frisone, Rome, 1932
C’est dans l’observation de la nature et de l’architecture qu’Escher tire petit à petit ses théories sur la transformation et la métamorphose d’un objet en un autre. Le parcours proposé par l’exposition retranscrit cette réflexion de l’artiste en nous montrant d’abord ses dessins d’observation pour finir par ses œuvres les plus psychédéliques. On y découvre l’influence de différentes périodes artistiques sur son oeuvre, comme l’art nouveau ou l’abstrait.
Sky and Water, 1938
Day and Night, 1938
Relativity, 1953
Petit bémol de l’exposition : son côté « didactique ». Sous prétexte d’impliquer le spectateur dans l’exposition, des selfie area sont installées un peu partout. Sur un fond kitsh inspiré des dessins d’Escher, les visiteurs sont invités à faire des selfies et à les publier sur les réseaux sociaux. L’initiative est peut être bonne pour la comm’ du musée, pour ma part je trouve qu’on pousse le visiteur à s’intéresser à lui même alors que les œuvres présentées sont bien plus intéressantes. Sous prétexte de faire ludique, on tombe dans le narcissisme inutile.
Plus intéressants, des panneaux métalliques permettent, en manipulant des formes aimantées, de comprendre mieux les mécanismes des illusions d’optique utilisées par l’artiste.
Dans l’une des dernières salles de l’exposition, figurent les objets, œuvres et dessins d’autres artistes inspirés directement par Escher : une couverture de Mickey Parade reprend Relativity, la couverture d’un album des Pink Floyd ressemble beaucoup à son travail, des romans jeunesses recyclent ses idées en couverture, des designers sur des boîtes…
Voilà pourquoi nous connaissons Escher sans pourtant le connaître. La popularité de ses œuvres est telle que la fondation Escher a créé une section « alerte aux faux » sur son site…
Aujourd’hui, très cher lecteurs, très chères lectrices, j’ai plusieurs raisons d’être heureuse. 1 ) J’ai une bonne nouvelle. 2 ) Des petits cadeaux à vous faire gagner. 3 ) Et j’ai écrit un nouvel article […]
BONJOUR A TOUS JE SUIS SUPER CONTENTE PARCE QUE : Ça y est. Il est arrivé. Le facteur a sonné à la porte, et m’a confié le bébé : un beau paquet en direct des […]
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