Verts, bleus, roses ou jaunes : les canaux de Venise changent de couleur au gré des reflets, de l’heure de la journée et du mouvement des barques. Contempler les eaux de Venise, impossible de s’en lasser. Les soirées d’été arrivent et avec elles les promenades au son du clapotis des vagues. Moustiques, soleil de plomb et pierres qui chauffent : dans un autre contexte, on aurait presque envie de piquer une tête.
Sauter au canal à Venise ? Mauvaise idée : non seulement c’est interdit, mais aussi plutôt dégueulasse. Alors quand l’envie de prendre un bain presse les vénitiens, ils filent vers le Lido, cette bande de sable qui sépare la lagune de la mer Adriatique.
Prenez votre serviette et vos claquettes, on va faire un tour du côté de Venezia beach.
La plage à Venise
En arrivant au Lido après un bref voyage en vaporetto (passer sur le canal grande pour aller à la plage, sympa), on peut foncer droit devant soi, et se retrouver, cinq minutes plus tard, les orteils sur le sable. De gauche à droite, à perte de vue, des cabanons en bois et des parasols. Un sable grisonnant, et une eau pas vraiment limpide. Mmmmmmh…
Ma première expérience « Venezia beach » ne m’avait pas vraiment convaincue. Trempant jusqu’au nombril dans un bouillon douteux, j’avais aperçu une énorme méduse avant de battre en retraite. La baignade au Lido, très peu pour moi, pensais-je.
Les Murazzi, sur la plage abandonnée
Quand on m’a parlé d’un long mur de défense rythmé de petites digues, à parcourir à pied ou à vélo, je me suis dit qu’il fallait retenter le coup.
D’un coup de vaporetto, plus une dizaine de minutes en bus, nous voilà le long de Via Sandro Gallo, presque la seule route de l’île, qui la traverse dans toute sa longueur.
Il suffit maintenant de chercher le premier sentier vers la mer et de le suivre pour trouver les Murazzi. Voilà, un mur, des digues, des cailloux et presque pas une âme à l’horizon. La plage est sauvage et jonchée de débris plastiques, comme le seraient toutes nos plages sans nettoyage municipal. L’eau, peu profonde, chaude et claire. Sur le fond courent une infinité de crabes. Ici et là, des cabanes, sauvages cette fois, rythment le paysage. C’est pas les caraïbes, mais c’est plutôt sympa.
Infos pratiques : prendre le bus depuis l’embarcadère du vaporetto (cherchez les lignes indiquant « murazzi » dans la liste des arrêts, il y en a plusieurs). Descendre à la fin de la via San Gallo (nous avons choisi le l’arrêt San Gallo 12/12), au niveau de Ca Bianca, ou un peu plus tôt (voir la carte). La plage des Murazzi est très étendue donc il y a de très nombreux moyens d’y arriver, c’est assez simple à trouver !
Soirée au Lido, coquillages et hamburger
Après la baignade, on peut revenir vers le « centre » du Lido à pied en longeant les Murazzi. Plus on se rapproche du centre, plus les cabanes se font grandes. Terrasses, escaliers, toits en feuilles de palmiers, tables et meubles de bric et de broc, l’envie de s’inviter pour une sieste est grande.
De retour à la civilisation, direction l’ancien marché couvert du Lido et ses tables en marbres où était vendue la pêche du jour. Crustacés et poissons sont toujours là, mais cuisinés au citron, frits ou en boulettes : c’est l’aperitivo ! Un bar tout proche redonne vie à ce lieu en vendant d’excellents vins locaux et de petits amuse-bouches, le tout le long d’un canal.
> L’adresse : Osteria al Merca, , Lido di Venezia
La mer, ça creuse. J’ai encore faim et il parait qu’un bus à impériale, arrivé d’Angleterre on ne sait comment, sert les meilleurs hamburgers de l’île. Ce serait bête de ne pas aller vérifier…
L’odeur de viande grillée arrive aux narines avant qu’on ait le temps de le voir. Le bus est là, le long de la mer. Au rez de chaussée, la cuisine est en ébullition. Toute la génération under eighteen du Lido est là. A l’étage, on peut manger ou attendre sa commande, en guettant son nom hurlé par le chef.
« Luuuuca », « Giuliaaaaaa », « Francescoooooo » … ambiance comme à la maison.
Nos hamburgers arrivent relativement vite considérant que la cuisine mesure, au bas mot, 2m². Énormes et délicieux, c’est la conclusion parfaite d’une journée à Venezia beach.
> L’adresse : El pecador (surnommé Il Peca), Lungomare D’Annunzio, Lido di Venezia (entre 4 et 6€ le sandwich)
Il nous reste encore à rentrer en vaporetto, traversant la nuit vénitienne et ses palais en clair-obscur.
En bref : infos pratiques pour la plage à Venise
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Quand on était allé au Lido, je m’étais dit que la baignade sur la plage avec les cabanons ne me disait pas grand chose, et ton histoire de méduse vient de me convaincre que je n’irais JAMAIS m’y baignée ! Par contre les Murazzi ça a l’air sympa, je note pour une prochaine fois 😉
Après y a pas des méduses tout le temps mais comme l’eau est trouble on les voit pas je trouve ça trop stressant haha Merci pour ton commentaire Pauline 🙂
Je ne connaissais pas Venise sous cet angle balnéaire, jolie découverte !
Merci Alexandra <3
Je ne comprends pas où c’est, enfin comment on y accède… si on va tout droit en débarquant du vaporetto on se trouve sur la plage classique du Lido, celle de Mort à Venise, non ? Que fait on ensuite ? Merci
J’ai ajouté quelques infos et une petite carte en espérant que ça vous aide 🙂
Quand on parle de Venice Beach, on pense toujours aux USA, alors c’est marrant (et normal aussi haha) de découvrir ce petit bout d’italie!
Oui ici on ne l’appelle pas Venice beach c’est moi qui l’ai fait pour la blague 😀
Découvrir Venise sous cet angle, ça change !!! Tu vois je ne pensais pas du tout aux plages pour cette partie de l’Italie 😀
Après soyons clairs : c’est pas des plages de rêves à proprement parler ^^
Oula dès que je vois le mot méduse c’est un « no go » pour moi… j’aurais trop peur de me baigner XD
Il faut essayer San’t Erasmo, pas de touristes, petit bar/restau à côté de la plage, rapport qualité/prix correct (pour moi). « Mon paradis ».