Vivre à Venise, c’est comment ?

Vivre à Venise, c’est comment ?

L’année dernière, quand j’ai reçu une réponse positive à une candidature pour un poste de prof de FLE à Venise, j’étais dubitative. Au lieu de sauter de joie, j’ai haussé (très haut) les sourcils. Surprise.

Sans y croire, j’avais envoyé une floppée de CV dans de nombreuses villes italiennes, ciblant les institutions FLE (Français Langue Etrangère, ndlr).

La sensation de jeter une bouteille à la mer. Pourtant, ma petite bouteille est arrivée jusque dans les canaux de Venise. Première surprise, on l’a ouverte. Deuxième surprise, on l’a lue. On m’y a même répondu. Pour me proposer de voguer, moi aussi, jusqu’à la belle Venise.

J’ai passé une semaine entière à réfléchir, à m’endormir la tête pleine d’images et de rêves. Avec aussi une sensation nouvelle : une hésitation. Un petit doute en moi, qui rêve de retourner à Rome ou de m’installer à Bologne. Venise, une ville coincée sur un tas d’îlots, tout au nord de l’Italie, avec son dialecte inconnu et son humidité puante ?

Un tas d'îlots humides et puants, voilà une description qui sied à Venise
Un tas d’îlots humides et puants, voilà une description qui sied à Venise

Cependant, j’ai très vite pris une décision. Comme à chacune des périodes de ma vie où je me suis sentie à un croisement, j’ai choisi de suivre la voie du moins connu. Le chemin peut être le moins tracé, celui qui me demande un petit coup de pied au cul pour me lancer.

Je n’ai jamais regretté ce type de choix : ni quand je suis partie en Erasmus en Italie sans parler la langue (alors que ma bonne conscience me soufflait de choisir Londres pour l’anglais), ni quand j’ai dit non à un CDD à Paris pour retourner à Rome comme assistante de langue, ni quand j’ai quitté Rome pour aller travailler en Espagne dans une petite ville du sud (même si ça n’a pas été l’année la plus simple de ma vie).

vivre à venise cannaregio

Parmi les réactions que j’ai entendues en annonçant que j’allais m’installer à Venise, nombreuses ont été celles concernant la vie quotidienne sur place. (une fois passé les « waouh trop cool bon ben on viendra te voir ! » poke les zamis 😀 )

Prix excessifs, impossibilité de se loger sur Venise, galère de l’acqua alta, problèmes des courses, absence de vie nocturne, ville désertée par les vénitiens… Beaucoup de témoignages, peu d’informations concrètes. Après deux mois sur place, je vous propose d’analyser ensemble quelques unes de ces inquiétudes.

Alors, à quoi peut bien ressembler la vie à Venise ? Vivre à Venise, en vrai, c’est comment ? Petit condensé de mes impressions.

Se loger à Venise

« Trouver un appart à Venise ? La galère, bien trop cher, tout le monde préfère louer aux touristes ! »

J’étais prévenue. Fin août, environ 3 semaines avant mon départ, j’ai commencé à m’inscrire sur tous les groupes facebook de recherche d’appart, à écumer les sites tels qu’idealista ou subito.it. Un studio à Venise ? Hors de prix. Les colocs ? Un peu moins cher, mais chaque annonce se retrouve prise d’assaut dans les 10 minutes suivant sa publication. J’ai l’impression de revivre la recherche d’un studio à Paris. Enfer.

Sur la terre ferme, à Mestre, c’est déjà plus abordable. Les studios sont accessibles et le prix des colocs vraiment dans mon budget. Que faire ?

La meilleure technique étant le bouche à oreille, j’ai écrit un petit message à tous mes amis en Italie… et ça a marché. Voilà comment, par le biais de l’amie d’une amie, j’ai trouvé une chambre en coloc à Cannaregio pour un prix inférieur à ceux de Rome.

vivre à venise

Bon à savoir :

Changer de meubles à Venise, c’est un véritable défi.

Déjà, pour jeter les vieux, il faut prendre rendez-vous par téléphone avec la Veritas, l’organisme municipal qui s’occupe des déchets. Si l’on dépasse un certain volume, c’est payant. Une fois le rendez-vous pris, il faut descendre les meubles dans la rue (on dit la calle à Venise) et indiquer le numéro client pour que la Veritas les récupère.

Ensuite, pour acheter de nouveaux meubles, pas beaucoup d’alternatives : il faut aller à Ikea, à Padoue. Donc louer une voiture ou en trouver une, puis louer ou se faire prêter une barque pour amener jusqu’à chez soi les achats. La livraison directe coûte minimum 150€, autant dire que la plupart des apparts vénitiens sont meublés de vieilleries des années 60 – j’ai même une  table datant du XVII e siècle dans mon appart, et une collection de vieux miroirs dorés assez impressionnante (cf image à droite)

Si vous cherchez un appart en coloc à Venise, sachez donc qu’il est primordial d’être réactif sur les groupes facebook, et qu’être sur place pour voir les annonces laissées dans les couloirs de la fac est un gros plus. J’ai aussi créé un groupe pour les francophones à Venise et sur la terre ferme, rejoignez-le !

Se déplacer à Venise, acqua alta etc

L’acqua alta, on en parle beaucoup mais on ne la voit pas souvent !

C’est, du moins, ma première impression. On m’a recommandé d’acheter immédiatement des bottes de caoutchouc. De bien vérifier le site altimetria pour voir si ma rue est inondable. Pour le moment, je n’ai pas une seule fois eu besoin de m’en servir. C’est sûr, en novembre les canaux sont bien gonflés et on voit bien qu’ils pourraient déborder à tout moment. Mais finalement, l’acqua alta touche rarement toute la ville en même temps de façon intense, ou alors j’ai une chance incroyable. De toute façon, on est avertis de la moindre montée des eaux excessive par un sms, environ 24h à l’avance.

vivre à venise
Les flaques font le bonheur des photographes amateurs comme moi
acqua alta venise
Lendemain d’Acqua Alta à la Giudecca

Par contre, la question des déplacements, acqua alta ou non, reste primordiale à Venise.

Dans une ville normale, les possibilités sont nombreuses, entre les bus, métro, tram, voiture ou scooter… A Venise, tu te retrouves avec tes pieds et une carte de vaporetto. 10 kilomètres par jour. C’est ce que je marche lors des journées « normales ». Je travaille dans des lieux très variés, qui me conduisent aux 4 coins de Venise. Du Rialto à l’église Santi Giovani e Paolo à l’Accademia, mes interclasses sont de somptueuses promenades, un œil sur la montre, l’autre sur les merveilleuses façades vénitiennes.

Un seul problème, et on en vient au point suivant…

… les touristes à Venise

Ils seraient entre 15 et 21 millions à visiter Venise chaque année. Ils sont partout, de tous les âges, de tous les styles, en toutes saisons. Ils se déplacent parfois en meute, dans un flot qui emporte tout sur son passage. Certains sont solitaires et s’aventurent jusque dans les ruelles les plus vides du sestiere de Castello. Vêtus de bâches en plastique fluorescentes quand il pleut, en short dès que sort le soleil. Armés de bâtons à selfie, figés dans une éternelle duckface de circonstance. Sur l’eau, en haut des tours, à la poste, au supermarché, à mon travail, au bar du coin ou au restau, partout où tu vas, ils y vont aussi. Ils sont… les touristes.

L'image que le touriste renvoie aux vénitiens n'est pas tout à fait valorisante
L’image que le touriste renvoie aux vénitiens n’est pas tout à fait valorisante. Crédit photo Addy Cameron-Huff

Et ils rendent vraiment la vie quotidienne désagréable. Oui, ils font vivre l’économie locale, avec des répercutions qui arrivent jusqu’à moi. Nombreux sont mes élèves à vouloir apprendre le français pour pouvoir communiquer avec les touristes.

Pourtant, ils rendent la circulation piétonne impossible, à force de piler, émerveillés, devant une vitrine de magasin. Leur masse encombre les rues, leur pas lents de vacanciers rendent fous les travailleurs en retard qui cherchent à aller au boulot. Les pires ? Ceux qui se prennent en photo sur un pont et te demandent d’attendre pour passer. Déso mais à Rome tu interromps le trafic pour faire une photo du Colisée ? Non ? Ben voilà.

Alors, mon propos n’est pas de refuser le tourisme à Venise. Plutôt celui d’adopter un comportement civil, de ranger son fichu égo avec son bâton à selfie car les rues sont étroites, de ne pas occuper tout l’espace d’une ruelle quand il y a d’autres passants… bref de ne pas croire qu’on se trouve dans un Disneyland pour adultes où les habitants joueraient le rôle des Mickey et autres Dingos.

linge à venise
Les habitants de Venise doivent supporter qu’on photographie leurs slips à longueur de journée (je prêche coupable)

Le mythe d’une Venise sans habitants est bien une légende : certes, les familles ont tendance à fuir à Mestre devant les prix exorbitants des loyers, mais les vieux, les étudiants, les expats et encore une bonne quantité de jeunes habitent Venise et la font vivre. Vous voulez une preuve que Venise est pleine d’habitants ? Allez donc faire un tour sur la place de l’église Santi Giovani e Paolo vers 16h30 à la sortie de l’école. Les parties de foot, les caches-cache et les grappes de parents qui rigolent vous montreront un autre visage de Venise.

Faire ses courses à Venise

A Venise, tout se mérite. Rien ne s’obtient sans un effort physique. Aller travailler ? Il faudra passer les ponts, marcher un long moment, peut être emprunter le vaporetto… Aller à la poste ? Plusieurs ruelles, de petits canaux à franchir et aucun enseigne bien voyant pour vous indiquer l’arrivée. Acheter des meubles ? Vous pouvez relire le premier paragraphe de cet article. Faire ses courses ? Encore une autre épreuve.

vivre à venise faire les courses
Le pont à franchir : une blague pour le vénitien habitué à conduire son caddie !

Il faut savoir que le véhicule le plus à la mode à Venise est tout simplement le caddie de grand-mère. Tous les vénitiens semblent en avoir un, voire plusieurs, et les devantures de magasin exhibent les derniers modèles (trois roues, imperméable, poignée crantée…). Pratiques pour passer les ponts, ils doivent transporter les denrées pour alimenter toute la famille.

Mais encore faut-il trouver le supermarché. Habituée à Rome, j’ai tout d’abord cherché un bon vieux Conad, une enseigne que je connais : il y en a un a 650 m de chez moi, parfait !

Oui, sauf que niveau prix ça fait mal, et après quelques visites, je me mets en quête d’une alternative discount. La solution à mon problème me sera révélée par une super maman, qui m’explique l’astuce :

En marchant le long des fondamente della Misericordia, après avoir passé le pont, tu sais, celui après le passage couvert ? Eh bien là, la première à gauche, une ruelle si étroite qu’on y entre à peine avec son caddie ? C’est là !

J’ai la sensation d’avoir découvert la caverne d’Ali Baba. Tous ces produits à des prix normaux !

> L’adresse : Calle Longo, 2592 (Cannaregio)

Un problème restait à régler : où trouver des légumes de qualité, de saison et bon marché ? Je n’ai pas vraiment le temps d’aller faire mon shopping au marché du Rialto, voyez… mais si vous passez le weekend à Venise il faut clairement y aller faire un tour !

vivre à venise le marché

 

Ma coloc a trouvé l’alternative : le marché (presque) à domicile. Pour 7 € environ, nous achetons ensemble un beau panier de légumes de saison cultivés à San Erasmo, une île de la lagune. Patates, choux, poireaux, salades, etc arrivent en barque jusqu’au quai en face de chez nous. Il ne reste plus qu’à être à l’heure au rendez-vous et à bien écouter pour ne pas rater son nom crié par le marchand !

La crème de la crème : on commande son panier de semaine en semaine via une app sur le téléphone qui liste les produits dispo. Pour en savoir plus : iSapori, site internet de l’azienda.

Donc, vivre à Venise, c’est comment ?

Pour conclure ce petit bilan de deux mois à Venise, je ne sais pas encore bien quoi dire. Très absorbée par mon nouveau boulot, j’ai peu de temps pour me poser des questions. On oublierait presque, parfois, à quel point le fait de vivre sur une ville lagunaire est dingue. Pourtant, un rayon de soleil, une erreur de ruelle qui nous fait découvrir un nouveau coin, l’observation des passants, des monuments et de la vie sur l’île sont une source d’enchantement permanent.

Fatigante, pas facile, la vie à Venise comprend certains désagréments qui sont largement compensés par le silence absolu d’une nuit presque noire, où l’absence de voitures permet de rêver aux étoiles dans un beau silence de clapotis aquatiques.

Affaire à suivre donc, dans un prochain article où nous aborderons probablement d’autres aspects de la vie à Venise, comme les sorties, le travail ou les loisirs. Il y a tant à dire et tant à découvrir encore !

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43 thoughts on “Vivre à Venise, c’est comment ?”

  • Ton article est très intéressant, j’adore découvrir comment peut être la vie à Venise. C’est sûr que pour les habitants ça ne doit pas être facile tous les jours toute cette masse de touristes et je trouve que chaque année il y a de moins en moins d’endroit où l’on peut se balader sans rencontrer d’autres touristes. En tout cas j’attends de lire avec impatience tes autres aventures vénitiennes 😉

  • Merci pour ce super article !
    Effectivement, je me posais la question en y étant allée… Qu’est-ce que c’est la vie ici ? Et je m’étais tout de suite dit que ce n’était pas pour moi (team clostro)
    En tout cas je suis ravie de pouvoir voir tout ça par ta plume, et j’ai hâte d’en savoir plus au fur et à mesure des mois… Voir si dans un an tu nous fais un « basta! Je vais à Bologne ! » 😀

    • Finalement en habitant à Cannaregio et du côté le plus excentré je me sens pas enfermée, il y a de l’espace, les rues sont larges, et débouchent sur la lagune nord ouest (et le coucher de soleil de guedin). Mais je crois qu’en habitant dans le centre j’aurais craqué ! Par contre, ta prédiction sur Bologne fait partie des possibilités pour la suite haha 😀 qui sait ?

      • Cannaregio est vraiment mon quartier favori de la ville, il est effectivement à part ! Et les couchers de soleil oui… Wahou, on s’en remet pas !
        Pour Bologne, j’ai hâte… Ado, j’avais vu un reportage sur cette ville, et elle me hante depuis 🙂

    • Le Morion ! J’ai appris son existence hier soir car il y avait une soirée là bas, mais j’ai pas pu y aller. Ce qui est sûr c’est que l’occasion se représentera ! Merci Marg 🙂

      • J’avais l’intention d’aller vivre à Venise , la tout de suite pour ma retraite et tu m’as fait changer d’avis ! Les touristes !!!, et je pensais les loyers moins chers
        Je vais me tourner vers d’autres villes , j’ai quitté Paris pour Nice at depuis 1 an et demi , c’est beau mais je déteste !!!( les gens surtout , pas du tout agréables ! La Côte d’Azur pouah!!j’ai failli me faire violer plusieurs fois , voler idem , escroquée , les faux amis intéressés , bref j’ai toujours aimé l’Italie( père chanteur d’opéra italien)et j’y ai beaucoup voyagé pas séjourné longtemps , je vais prendre ma petite Fiât dès que possible et prospecter pour voir où il ferait bon vivre! Des bonnes suggestions ?

        • Bonjour, je ne pensais pas que mon article pourrait dégoûter quelqu’un, ce n’est pas le but. LA vie a Venise m’a offert tant de bonheurs que les difficultés liées au logement me semblaient moindres. Tout est une question de priorité. Par exemple la sécurité à Venise est absolue. Et vous pouvez vivre au Lido si vous cherchez plus de calme et des loyers plus accessibles. Selon moi il fait bon vivre à peu près partout en Italie 🙂

        • Merci pour ton article, je me suis longtemps posée la question d’y vivre …(j’y ai fait d’innombrables séjours , mes parents avaient un studio) et mon compagnon était totalement amoureux de cette ville …. Sous le signe du poisson, bien que bordée d’eau de toutes parts, il m’était difficile de quitter Paris pour une ville si minérale… et finalement si peu « italienne » comme toi je ne rêvais que de Rome ! Nous avons finalement posé nos valises entre Naples et Capri … et je dois dire que je n’ai jamais regretté ce choix, chaque jour j’admire cette nature incroyable, ce passé si profond qui marque la mentalité de chaque personne ici … je retourne à Venise bien volontiers mais ce n’est pas mon Italie !

  • Super article qui reflète bien la réalité vénitienne! Quand à la délicate question du tourisme, je ne vis pas à Venise et moi même ma patience est mise à rude épreuve à chacune de mes venues. Cela me donne l’impression que certains touristes n’ont pas conscience que c’est une ville bien réelle avec des habitants et d’un autre côté ils sont en vacances, dans une ville sublime, on ne peut pas les blâmer de s’extasier à chaque pont. J’espère vraiment qu’un jour Venise pourra jouir d’un tourisme respectueux et responsable, c’est une ville vraiment spéciale au patrimoine hors du commun.

    • Le problème principal de Venise, c’est l’espace : et c’est pour ça que les touristes dérangent. Dans les villes normales on a la place pour s’extasier, à Venise ça créée l’embouteillage… surtout quand on ajoute un baton à selfie ^^

  • Ciao Lucie,
    Belle découverte de ton blog et super récit , tres intéressant de ta nouvelle vie à Venise. Je pense vraiment que la vie doit être tres compliquée , a l’image de ton récit , avec les touristes, la difficulté pour faire les courses…la vie quoitidienne quoi!! D’après ce que j’ai compris tu as vécu à Rome, ( je viens juste de découvrir ton blog)ça doit vraiment te changer la vie, j’ai ,pour ma part, une énorme préférence pour Rome. La lumière de cette ville ne te manque pas trop? Dans mon souvenir , Venise est assez humide, pas’trop désagréable ? J’y suis allée pour le Carnaval ( costumée !!!) , c’est une expérience tres sympa et heureusement il a fait beau, je n’imagine même pas s’il avait plu!!

    • Bonjour Christelle, merci pour ton commentaire ! J’ai aussi une préférence pour Rome, qui reste mon grand amour en Italie. Venise est une nouvelle aventure… mais la lumière, la magnificence et la grandeur que l’on trouve à Rome restent pour moi inégalables. Je prends les aspects positifs de chaque expérience, Venise offre énormément sur le plan culturel et depuis que j’y vis j’apprends énormément sur l’histoire de la ville, sur l’art, domaines qui me passionnent !

  • merci, ton article et ta façon d’envisager les choses me parlent complétement. C’est dur d’être le touriste, on s’efforce de prendre la tangente, d’être discret, d’aller voir autre chose, on visite souvent le soir les villes, vidées de leurs touristes. Habitant Paris, c’est parfois insupportable, mais on a la chance d’avoir une grande ville bien disparate. Nous viendrons pour les fêtes de fin d’année, on essaiera de se faire tout petits, je voulais tellement montrer cette beauté à mes enfants ! Nous avons adoré notre road trip italien cette année, et nous voulions éviter Venise l’été.
    Te lire est en tout cas un réel plaisir, profite bien, nourris toi et donne le meilleur 🙂

    • Merci Anne ! On est tous le touriste de quelqu’un… évidemment je ne rejette pas le touriste en lui même, mais sa massification et son panurgisme. Adopter une attitude respectueuse, chercher à comprendre un lieu plutôt qu’à le consommer, c’est déjà beaucoup et c’est une façon de voyager en étant touriste tout à fait admirable ! Pendant les fêtes vous devriez cependant trouver une Venise assez calme, j’espère que vous l’apprécierez !

  • J’avais lu cet article il y a un moment mais je ne prends le temps de t’écrire que maintenant !
    C’est toujours autant un plaisir que de suivre tes aventures italiennes!
    Je pense que comme toi j’aurais bien hésité (et puis je suis avant tout une dingue de Bologne). Je me serais posée les même questions, et je ne sais pas si j’aimerais vivre là bas. Comme tu dis trop de touristes. Je suis allée à Venise en voyage de classe il y a des années et je n’en garde que cette image : des touristes partout, tout super cher, une ville pas pratique (bien que jolie et que c’était cool pour deux jours).
    A bientot pour la suite de tes périples
    Lucie

    • Merci pour tes mots gentils 🙂
      Après je pense qu’un voyage de classe donne une image un peu fausse car étant en groupe on ne sort pas des circuits touristiques et on a pas l’occasion d’apprécier autant la culture et la vie locale. Comme je le dis dans l’article, vivre et visiter Venise sont deux choses complètement différentes.
      A bientôt pour de nouvelles aventures 🙂

  • Je suis allée à Venise en septembre et je suis complètement tombée amoureuse de la ville ! Il y a beaucoup de touristes, c’est vrai, mais ils suivent généralement les mêmes parcours et j’ai été étonnée de voir à quel point marcher seulement quelques dizaines de mètres dans une direction inconnue des touristes pouvait nous amener dans un endroit calme et sans foule ! Les touristes à Venise, c’est terrible, c’est comme des moutons, j’ai été complètement choquée.
    Et j’ai été agréablement surprise par la ville car pour moi tout est beau et tellement bourré de charme à Venise ! Par contre c’est vrai que la vie là-bas s’organise de façon différente (j’ai beaucoup aimé les chariots des postiers qui sont faits exprès pour monter et descendre les ponts :)) et je n’ai pas arrêté de me demander à quoi ressemble la vie à Venise. Merci pour ton article, je l’ai trouvé super intéressant du coup !

  • Bonjour Lucie,

    Super article !
    Quelle chance vous avez de pouvoir expérimenter la vie à Venise !
    Je suis tombée totalement amoureuse de cette ville en 2012 et j’y retourne depuis cette date tous les ans. Mais jamais plus de deux ou trois jours, vu les tarifs des logements…
    J’aimerais pouvoir y rester entre 3 et 6 mois pour vraiment appréhender le quotidien des Vénitiens et découvrir la lagune dans ses moindres recoins. J’ai compris en lisant votre article que trouver un logement serait très compliqué, mais qu’en est-il du travail ? Est-il possible de trouver un petit boulot assez rapidement ?
    Quant aux prix des logements, pourriez-vous s’il vous plaît me donner une fourchette de prix, pour que je puisse me faire un début d’idée de ce que me coûteraient ces quelques mois sur place ?

    Merci d’avance et bonne continuation à vous,

    Joanna

    • Bonjour Joanna,
      Pour le prix des logements, tout dépend du type de logement : chambre en coloc, chambre partagée, studio ? Pour une chambre en coloc je pense qu’il faut tabler sur du 300/400€ par mois. J’ai trouvé la mienne facilement et par chance, donc je n’ai pas eu à visiter beaucoup de chambres et je n’ai pas de comparatifs de prix. Mais vous pouvez lire cet article : https://chiararegazzini.wordpress.com/2014/11/04/kit-studenti-venezia-trovare-casa/
      Concernant le travail, tout dépend de ce que vous cherchez, et de vos compétences en langue. Si vous parlez italien ou des langues intéressantes comme l’arabe, le chinois, le russe… vous trouverez facilement du travail dans un magasin ou dans le domaine du tourisme. Après, les salaires ne sont pas toujours bons, et je dirais que globalement rien n’est facile mais rien n’est impossible non plus ! Bonne chance dans vos recherches 🙂

  • Salut ! Je reviens tout juste de 4 jours à Venise avec mon copain et je n’ai pas arrêté de me demander comment était la vie à Venise. Je crois que c’est ce qui m’a le plus intriguée haha dès que je croisais une personne qui semblait être un Vénitien je rêvais de le bombarder de questions (je ne l’ai pas fait, je n’aurai jamais osé), c’est fascinant ! L’absence de voitures, cette humidité omniprésente, les aqua alte, la façon dont tout ça est géré… Mais il est vrai que même en période de fêtes le flux des touristes et les prix exorbitants m’ont sidérée ! Je ne pourrai pas y vivre mais je ne pensais pas être autant intriguée par cette ville.

    Ton article répond à un grand nombre de mes questions et je t’en remercie chaleureusement !

  • Bonjour Lucie !
    Je viens tout juste de tomber par hasard sur cet article et sur ton blog, et je dois avouer que c’est une vraie petite pépite.
    En cherchant sur internet des témoignages d’enseignants FLE à l’étranger, je suis tombée sur le tien et cela m’a vraiment donné envie d’envoyer des candidatures spontanées dans les diverses Alliances Françaises/Instituts Français d’Italie. Étant un grande amoureuse de ce pays, j’espère pouvoir y retourner très rapidement et vivre de nouvelles aventures palpitantes là-bas.
    Je viens tout juste de terminer mon M1 FLE et ai décidé de prendre une sorte d’année sabbatique pour pouvoir partir à l’étranger et construire un peu mon expérience professionnelle en trouvant un stage et en enseignant. J’ai cependant un peu peur que mes candidatures soient refusées et que je me retrouve coincée dans ma petite ville de Franche-Comté pour les prochains mois… Je n’ai qu’une envie, c’est de repartir à l’étranger, et en particulier en Italie, alors je me demandais si tu pouvais me donner quelques petits conseils concernant l’envoi de candidatures, étant donné que tu es déjà passée par là ? Par exemple, est-ce que tu avais envoyé tes CV et lettres de motivation en Italien ou en Français quand tu avais postulé à l’époque ? J’ai l’impression que c’est une question un peu bête, mais j’aimerais vraiment que ma candidature soit parfaite, si tu vois ce que je veux dire.
    En tout cas, merci pour ce joli petit article, j’ai vraiment hâte de lire tes nombreuses aventures !
    À bientôt j’espère,
    Julie

    • Ciao Julie,
      Tu as raison d’avoir envie de te lancer et l’envoi massif de candidature est un premier pas fondamental 😀
      J’avais envoyé mes candidatures à l’Alliance Française en français, par contre lorsqu’il m’est arrivé de candidater pour des écoles de langue italiennes j’ai écrit en italien. Tu peux aussi essayer de participer aux « bandi di concorso » pour « conversatrice madrelingua » dans les écoles publiques d’enseignement secondaire. Dans ce cas, tout est en italien.
      Je te conseille aussi vivement de participer au programme d’assistants de langue du CIEP, c’est un vrai tremplin vers le métier d’enseignant de FLE car il te permet d’obtenir une première expérience. J’ai facilement trouvé mon stage en AF après mes 8 mois d’assistanat. Il y a souvent des annonces de stage publiées sur le site de la fédération des alliances.
      Bon courage ! Et si tu viens en Italie et passe par Venise, fais moi signe 🙂
      Lucie

      • Merci pour ta réponse Lucie, ton petit message m’a fait très plaisir 🙂
        J’ai en effet entendu parler du programme d’assistants de langue du CIEP il y a quelques mois, mais la date limite d’envoi de candidature était malheureusement déjà passée à ce moment-là. C’est vrai que c’est un programme auquel j’aimerais beaucoup participer, et je pense sans doute postuler un peu plus tard – peut-être à la sortie de mon M2, qui sait ?
        Par contre je ne connaissais pas du tout les « bandi di concorso », je vais essayer de faire quelques recherches à ce sujet, mais je pense déjà me focaliser sur l’envoi de candidatures spontanées et voir ce que ça donne. Je continue de chercher activement des offres de stage sur le site fle.fr et sur le site de la fondation des AF, mais pour l’instant rien à l’horizon…
        C’est vraiment gentil en tout cas, je n’hésiterai pas à te contacter si toutefois je suis dans les alentours de Venise. C’est vrai que c’est une ville que j’adorerais découvrir et visiter !
        Sur ce, je m’en vais peaufiner ma candidature, en espérant que celle-ci soit lue par mes destinataires malgré les congés d’été.
        Bonne continuation, et encore merci pour toutes tes recommandations 🙂
        Julie

  • Ciao Julie !
    Je viens de tomber sur cette article et sur ton blog très intéressant et bien fait !
    Les premières lignes m’ont fait sourire, j’aurais pu les écrire.
    J’ai également vécu un an à Rome en Erasmus et je pensais retourner en Italie prochainement, soit pour vivre à Rome ou pourquoi pas
    Bologne. Mais récemment j’ai eu une proposition de VIE de 18 mois à Venise! Alors je suis en pleine hésitation pour les mêmes raisons que tu évoques. C’est surtout l’hiver qui me fait peur haha, étant habituée à des hivers très doux autour de 15/20 degrés dans le Sud de l’Europe

  • C’est drôle, j’ai vécu un an à Venise en Erasmus il y a quelques années, et les touristes ne me gênaient pas du tout (sauf pendant le carnaval haha). Je trouvais qu’ils étaient tous agglutinés au même endroit (l’autoroute San Marco – Rialto ) mais dès qu’on s’éloignait, il y avait des quartiers presque vides, des petites rues vides dès lors qu’on évitait une rue plus grande (la rue dans laquelle les touristes se retrouvent en suivant les panneaux jaunes …!). J’étais vraiment sidérée de réaliser que les touristes étaient TOUS regroupés au même endroit de la ville. On a donc des ressentis très différents 🙂
    Sinon, personnellement, j’avais trouvé un appart en coloc très facilement, et… Ah… Je suis nostalgique… Mon année à Venise était magique ! J’y retourne bientôt <3

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