Voyage en Sicile dans les carnets de Marc Topolino

Au mois d’août, pendant une semaine tous les jours, mon portable a vibré au rythme de la Sicile. Sur whatsapp, m’arrivait une flopée d’images peuplées de palmiers, églises baroques, mosaïques et plats de pâtes. Marc Topolino, artiste sétois, était en Sicile et ouvrait à ses ami.es son carnet de voyage. Je lui ai demandé la permission de vous laisser, vous aussi, plonger entre ses pages pour un bain de Sicile. Nous avons scanné les dessins, Marc m’a raconté son voyage et moi j’ai mis ça en forme, en mots et en photos, en puisant dans les archives de mes voyages passés.

Carnets de Palerme

Appelez le simplement Topo, Marc, Marco ou Topolino, c’est vous qui voyez. Un surnom choisi à ses débuts, parce qu’à Sète, beaucoup de peintres avaient un nom italien, sans pour autant parler la langue*. D’ailleurs, lui non plus ne l’a jamais appris, même s’ils se débrouille.

A Palerme, il se perd en cherchant son hôtel, puis arrive à l’accueil où le réceptionniste ne le trouve pas car il est enregistré sous le nom de « topolino » au lieu de son nom d’état civil.

*en italien, topolino signifie petite souris mais c’est surtout le nom de Mickey Mouse 🙂

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Cefalù, ville-lézard

J’imagine toujours Cefalù comme un reptile qui se repaît du soleil sur une pierre. Bâtie entre la plage et un rocher, la ville tourne ses maisons vers le large, d’où arrivent les rayons du soleil. Topo y débarque en train, pour aller voir la cathédrale. Comme tous les ans, il y a énormément de touristes, mais cette année, c’est surtout des italiens. « Sauf dans le train, où il n’y avait presque que des français ». Quand il dessine, Marc attire l’attention de quelques curieux qui viennent lui parler. « On dirait que tout est préconçu, mais en fait non. Le dessin c’est pas un don, mais ça impressionne ».

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Syracuse, les pieds dans l’eau

Rebelote, Topo prend le train pour Syracuse cette fois. « Si je m’étais organisé, j’aurais fait différemment ». Mais au lieu de ça, il part sur un coup de tête passer deux jours à Syracuse. Entre la presqu’île d’Ortigia et le site archéologique de Neapolis. En France, il aime moins dessiner, mais en Italie ou à l’étranger, il remplit des carnets. Et noircit même les nappes en papier des restaurants, qu’il scotche parfois dans son carnet de voyage.

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Catane, noir volcan

Tous les jours, il envoie les photos de ses dessins à quelques ami·es : « les gens croyaient que j’étais en Afrique du Nord, à cause des palmiers, peut-être ». Mais aussi du fait que la Sicile a été arabe, entre autres, et que ça continue de se ressentir, des siècles plus tard. D’ailleurs à Catane, il fait une chaleur folle, que les italiens appellent caldo africano, la chaleur africaine. Catane, ville noire construite en pierre volcanique, peut vite être étouffante. « A un moment donné, il te faut une plage. » Comment ne pas être d’accord avec Topo ? Plutôt que de chercher le frais sur l’Etna, il opte pour Acireale et sa plage populaire, sur la riviera dei Ciclopi, au pied du volcan.

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A propos des trains et des idées reçues sur une Sicile lente et en retard, selon lui, le cliché est à revoir. « Ça va pas vite mais ça fonctionne bien », en résumé. Trains à l’heure et toujours très propres, mais surtout, des paysages ras et secs et rien d’autre à faire que de regarder… et dessiner.

Topolino est sur Facebook.

Toutes les photos sont de moi et tous les dessins sont de Topolino.

Vous avez aimé ce nouveau type d’article ? J’aimerais faire évoluer le blog vers plus de contenus inspirants et aborder l’Italie sous de nouveaux angles, donc il pourrait bien y en avoir d’autres à l’avenir 🙂