Je vais être honnête : mardi 1er décembre, quand je me suis dis « tiens, et si je faisais un calendrier de l’avent », je n’avais rien prémédité. Au contraire. L’idée m’a traversé l’esprit, je me suis dit que ce serait dur de tenir le rythme, mais qu’en même temps j’avais vraiment envie de retrouver le chemin du blog. D’écrire, sans trop me prendre la tête. De mettre en forme mes idées. J’ai tout le temps des envies d’articles, puis je me dis que je n’ai pas le temps, que ça ne serait pas parfait… et je renonce. Je me trouve milles excuses pour remettre à plus tard la publication d’articles qui pourraient pourtant être intéressants. Alors un calendrier de l’avent, c’est parfait pour me forcer à écrire régulièrement, et à accepter que tout ne soit pas impeccable. Qu’on peut écrire un article sur un coin de table, le matin, et que ce soit intéressant quand même.
Toute cette introduction pour vous dire qu’après des années à animer ce blog, je voudrais retrouver la simplicité, la légèreté qui animaient les débuts, quand je bloguais dans ma chambre d’étudiante, à Rome.
Mais rien de tout ça ne me dit quel sera le sujet du jour. Pas eu le temps d’écrire ce matin, je me rattrape ce soir. Il est 19 heures, il fait un froid glacial, j’ai faim. Ah oui, je sais sur quoi portera l’article du jour.
La cacio e pepe, ou la carbonara végétarienne
Début juillet, j’ai décidé de devenir végétarienne. Dégoutée par une consommation excessive de viande, j’ai ressenti le besoin de couper court. Pendant plusieurs mois, j’ai décidé de dire adieu à la carne, comme on dit en italien. Je n’en mangeais pas beaucoup, mais ça voulait déjà dire : plusieurs fois par semaine. Trop, pour moi, à ce moment là. J’ai ressenti le besoin d’arrêter. Je vous rassure – car oui il y en a que le végétarisme inquiète, comme un fondamentalisme qu’il n’est pas – je fais parfois des exceptions. Plus ou moins une fois par mois, je mange un peu de jambon, ou une excellente boulette de viande, si ça vaut le coup.
Enfin, ce n’est pas de ça que je veux parler aujourd’hui. Mais bien de la carbonara. Ceux et celles qui ont un jour pensé à devenir végétariens ont sûrement été torturés : oui mais… et la carbonara ? Comment laisser sans se retourner le monde des viandards quand il existe, quelque part, la CARBONARA ?
Amici, amiche*, calmez-vous. J’ai la solution. Observez bien ce tweet de Queen Flonot, la Reine de la carbonara sans qui vous feriez encore n’importe quoi avec votre crème fraiche.
*amis, amies
Clair, net, et précis.#pasta https://t.co/DPgDxyn2gf
— Lucie Tournebize (@occhiodilucie) November 27, 2020
Au commencement, était la cacio e pepe. Le premier jour, Dieu a créé le fromage et le poivre. Le deuxième jour, il a ajouté le guanciale. Le troisième jour, il a créé les poules et les oeufs, pour faire la carbonnara. Le cinquième jour, il a importé les tomates d’Amérique et il a fait l’Amatriciana. Le sixième jour, il organisait les épreuves de master chef avec les copains, et le septième, il faisait la sieste.
La recette la plus simple du monde
Déjà que c’est simple, le carbonara. Imaginez maintenant la cacio e pepe. Tout ce qu’il vous faut, ce sont d’excellentes pâtes, du pecorino et du poivre. Vous cuisez les pâtes, en suivant mes conseils exposés dans cet article.
Pendant que les pâtes sont en train de cuire, vous mettez à griller votre poivre moulu dans une poêle. Versez les pâtes al dente dans la poêle, ajoutez un peu d’eau de cuisson à la louche pour permettre aux pâtes de finir de cuire. Dans un saladier à part, vous avez râpé le pecorino auquel vous ajoutez un peu d’eau de cuisson des pâtes de façon à former une crème. Vous versez le tout sur les pâtes, vous remuez puis vous éteignez le feu.
A tavola si mangiaaa !
On trouve même un compte instagram dédié à la cacio e pepe, c’est dire le niveau de délire pastaphile.
Il est beaucoup trop tard, je vous laisse là, avec l’envie d’une cacio e pepe. Bonne nouvelle, les ingrédients sont vraiment faciles à trouver : de bons spaghettis, du pecorino (sarde, romain, à vous de voir), du poivre en grains.
Ps, en photo de couverture, le restaurant romain L’Arcangelo, une adresse conseillée par loin du Vatican 😉
A demain !