Recette : pasta au chou-fleur

Aujourd’hui pour le 9e jour du calendrier de l’avent, deux ingrédients qu’on aurait pas forcément l’idée de préparer ensemble. Oui, vous avez bien lu : des pâtes et du chou fleur. Mais aussi du pain, de l’ail, et de l’huile d’olive.

La pasta col cavolfiore, en italien, une recette qui m’a été transmise par un ami de Termoli, dans le Molise. Cette région du sud, coincée entre les Abruzzes et les Pouilles, est tellement peu connue des italiens et des italiennes eux-mêmes que tout le monde l’oublie, au point qu’on prétend souvent qu’elle n’existe pas.

Moi j’y suis allée, pour le mariage de l’ami en question, dans l’église de Termoli puis sur les îles Tremiti. Deux lieux si beaux, que je veux bien croire à un songe.

Recette des pâtes au chou-fleur selon Giuseppe

Il y a de nombreuses variantes de cette recette, mais je vais vous donner celle qui m’a transmise Giuseppe. C’est une recette parfaite pour l’hiver, réconfortante grâce au chou-fleur, et réveillée grâce à une astuce, le formaggio povero. Cette version « pauvre » du fromage est en réalité un ingrédient délicieux, utilisé dans de nombreux plats du sud de l’Italie. Il s’agit de pain sec réduit en miettes, qu’on fait toaster à la poêle ou frire selon les recettes, avec ou sans ail. On s’en sert comme du fromage, en parsemant les pâtes, dans l’assiette !

Ingrédients

1 chou-fleur plus ou moins gros selon le nombre de convives (s’il en reste, faites-en une purée, un accompagnement pour un autre repas, etc)

Des pâtes, courtes ou longues c’est ok

Du vieux pain sec à râper ou de la chapelure déjà prête

Ail

Poivre

Gros sel, pour l’eau de cuisson

Préparation des pâtes au chou-fleur

La recette est ultra simple. D’un côté, on va s’occuper de cuire le chou-fleur et les pâtes. De l’autre, de préparer le formaggio povero.

On prélève les fleurs du chou-fleur, qu’on fait bouillir dans un grand volume d’eau salée. Quand elles sont cuites – tendres mais pas trop, on peut y enfoncer la pointe d’un couteau – on les égoutte en conservant l’eau pour la cuisson des pâtes.

Tandis que les pâtes cuisent (pour cuire vos pâtes comme un.e pro, allez lire cet article), on taille l’ail en petits dés qu’on va faire revenir à la poêle, sans matière grasse, quelques instants. Puis on ajoute dans la même poêle le pain qu’on a râpé ou la chapelure. Si vous aimez ça, ajoutez un peu de poivre à la chapelure. Le but est de faire griller le tout, de donner au pain une texture croquante. On réserve à part dans un petit bol car la poêle va maintenant servir pour les pâtes.

Quand les pâtes sont al dente, on égoutte en gardant un peu d’eau de cuisson. On jette dans la poêle à feu vif pasta, chou-fleur et un filet d’huile d’olive. Si nécessaire, on ajoute un petit peu d’eau de cuisson pour lier le tout ou finir la cuisson des pâtes. Quelques minutes suffisent, et on sert, en saupoudrant de formaggio povero. C’est chaud, croquant, on sent bien l’ail et la texture des pâtes

Revoir les cases des jours précédents :

1er décembre – L’église de San Zaccaria, à Venise

2 décembre – L’île vénitienne de San Pietro di Castello

3 décembre – Le mot circumnavigare

4 décembre – La recette de la cacio et pepe

5 décembre – Un de mes films italiens préférés, Il Marchese del Grillo

6 décembre – L’île de San Francesco del Deserto dans la lagune de Venise

7 décembre – Procida et sa crèche, le monde en miniature

8 décembre – Les enseignes de Venise avec Andrea Carrer